
- Libre Examen - Cahiers du Libre Examen / Cercle d'études de l'ULB. 1964
Composé de 25 ouvrages traitant tous du libre examen, ce corpus s'échelonne de 1902 à 2005. Il permet d'établir l'historique de l'apparition du libre examen à l'Université, de dégager les grands principes philosophiques qui le constituent ainsi que les divergences d'interprétation qu'il génère, pour finir sur un bref retour sur le concept de laïcité et une présentation du Cercle du libre examen.
Bref historique du terme
Tous ces ouvrages - peu ou prou - retracent l'historique du principe de libre examen, du plus synthétique au plus exhaustif. Pour une présentation efficace, reprenons celui de Pierre F. Daled.
Le premier janvier 1854, Pierre-Théodore Verhaegen utilise pour la première fois, pour ce qui le concerne, le terme de « liberté d'examen ». Ainsi que le dit Stengers, cette formulation est d'autant plus digne de remarque que, après avoir été lancée au début de 1854, la formule du libre examen va connaître un succès extraordinairement rapide : en peu de temps, elle va littéralement s'imposer. Suite à l'affaire
Dwelshauvers en 1890 et à l'incident
Reclus en 1894, qui déclenchent un tumulte institutionnel majeur ; le 10 juillet 1894, l'Université inscrit en tête de ses statuts que l'enseignement de l'Université a pour base le libre examen.
Il n'en reste pas moins que l'adoption du libre examen n'a pas été le résultat d'une évolution philosophique à l'intérieur de l'Université, le fruit d'un mouvement de pensée proprement universitaire. C'est à l'extérieur de l'Université que la formule nouvelle s'est d'abord répandue. [...] Le parti libéral et la Franc-maçonnerie avaient adopté le libre examen. L'Université de Bruxelles, étroitement liée à la maçonnerie et au libéralisme, a suivi.
Et pour tout savoir sur les origines de ce terme, depuis sa conception en tant que principe religieux au XVIIème siècle, jusqu'à son introduction en Belgique dans le domaine politique puis en Franc-maçonnerie, mieux vaut consulter l'ouvrage de Stengers.