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Conseils Internationaux de Physique Solvay numérisés par l'ULB

Premier Conseil ("La théorie du rayonnement et les quanta") Bruxelles.
Premier Conseil ("La théorie du rayonnement et les quanta") Bruxelles.

Cette section regroupe les douze premiers proceedings publiés à la suite des conseils de physique Solvay. Pour plus d’informations sur ces premiers conseils de physique, il convient de se référer à l’onglet  orientation bibliographique. Nous mettrons ici quelques conseils en évidence, sans pour autant les aborder en détail.

 

Le premier conseil de physique (1911) retentit dans le monde scientifique comme une rupture avec la définition communément acceptée de la physique au début du XXe siècle. Cette première réunion est un concile privé qui regroupe dix-huit savants, dont onze prix Nobel. Considérée comme révolutionnaire, elle bouleverse les théories de la physique établies depuis le XIXe siècle en développant de nouvelles conceptions pour la mécanique quantique. Outre ce conseil pionnier, les suivants ont aussi, chacun à leur manière, un effet considérable sur plusieurs théories de la physique.

 

Par exemple, l’ardent débat des conseils de 1927 (Électrons et photons) et de 1930 (le magnétisme) — passé à la postérité comme « la controverse Niels Borh (1885-1962)1 - Einstein (1879-1955)2». En 1927, Einstein considérait la théorie quantique comme inachevée ; il importait donc de la compléter3. Bohr, quant à lui, estimait qu’il n’était pas possible de la parachever en dépassant les prédictions de la mécanique quantique4. Trois ans plus tard, le débat, portant cette fois sur l'indéterminisme de la mécanique quantique, devint une controverse. Pour Einstein, il existait une "réalité physique" indépendante de l'observation que l'on peut en faire ("la lune existe, même quand on ne la voit pas"), tandis que pour Bohr, l’unique "réalité" au niveau microscopique ne peut être qu’observée et observable. (Ce que l’on ne voit pas, n’existe pas).

 

Un dernier exemple : le conseil de 1958 (la structure et l’évolution de l’univers).  D’une part, George Lemaître (1894-1966)5 y évoque pour la première fois une théorie utilisée désormais en cosmologie quantique afin de calculer des modèles consistants d’univers : l’espace euclidien fini [appliqué à un univers plat fini]. Sa théorie était à contre-courant de la pensée dominante qui considérait l’espace euclidien comme infini [appliqué à un univers plat infini et extensible]6. Hoyle s'oppose à cette théorie et cherche plus tard à la ridiculiser en l'appelant  "théorie du Big Bang". D’autre part, ce conseil voit naitre une confrontation entre John Wheeler (1911-2008)7, qui affirmait la non-existence des « trous noirs »8 et Robert Oppenheimer (1904-1967)9, qui, lui, confirmait leur existence en s’appuyant sur le « fait » qu’ils étaient prévus par les équations d’Einstein.

 

 Notes :

1. Physicien théoricien danois et prix Nobel de la Physique en 1922 (structure et rayonnement de l’atome)

2. Physicien théoricien et prix Nobel de la physique en 1921 (effet photoélectrique, E=mc2)

3. Pour Einstein, la théorie quantique n'était pas une théorie "complète", car elle ne permettait pas de prédire le résultat d'un processus individuel (elle n'apportait que des prédictions statistiques portant sur de grands ensembles, d'où la présence d'une notion de probabilité pour chaque cas particulier). – F. Lambert, professeur de physique émérite de la VUB, explications données lors d’une discussion le 07/08/2016.

4. Jean-Louis Basdevant, Jean Dalibard, Manuel Joffre, Mécanique quantique, Éditions École Polytechnique, 2002, p. 369.

5. 1894-1966 | Physicien théoricien astronome belge. Il introduit la « théorie de l’atome primitif », base de la théorie du Big Bang et de la création de l’univers.

6. Jean-Pierre Luminet, Illuminations : Cosmos et esthétique, Odile Jacob, 2011, p. 316.

7. Physicien théoricien américain qui étudia l’origine des trous noirs et divers théories de la relativité générale.

8. Un trou noir est un état singulier résultant de l’effondrement gravitationnel d'une étoile massive.

9. Physicien américain directeur du projet Manhattan.

 

 

1er, 1911    

Solvay, E., Langevin, P., Broglie, M. D. D., & Institut international de physique Solvay (1912). La théorie du rayonnement et les quanta: rapports et discussions de la réunion tenue à Bruxelles du 30 octobre au 3 novembre 1911. Paris: Gauthier-Villars.    

 


2ème, 1913    

Institut international de physique Solvay (1921). La structure de la matière: rapports et discussions du Conseil de physique tenu à Bruxelles du 27 au 31 octobre 1913. Paris: Gauthier-Villars et cie.    

 


2ème, 1913 (édition rarissime)  
 

Institut international de physique Solvay (1913). [La structure de la matière: rapports et discussions du Conseil de physique tenu à Bruxelles du 27 au 31 octobre 1913].    

 


3ème, 1921    

Institut international de physique Solvay (1923). Atomes et électrons: rapports et discussions du Conseil de physique tenu à Bruxelles du 1er au 6 avril 1921. Paris: Gauthier-Villars et cie.

 

 

4ème, 1924

Institut international de physique Solvay (1927). Conductibilité électrique des métaux et problèmes connexes: rapports et discussions du quatrième Conseil de physique tenu à Bruxelles du 24 au 29 avril 1924. Paris: Gauthier-Villars.  

 

 

5ème, 1927    

Institut international de physique Solvay (1928). Electrons et photons: rapports et discussions du cinquième Conseil de physique tenu à Bruxelles du 24 au 29 octobre 1927. Paris: Gauthier-Villars et cie.  

 

 

6ème, 1930    

Institut international de physique Solvay (1932). Le magnétisme: rapports et discussions du sixième Conseil de physique, tenu à Bruxelles du 20 au 25 octobre 1930. Paris: Gauthier-Villars et cie.    

 

 

7ème, 1933    

Institut international de physique Solvay (1934). Structure et propriétés des noyaux atomiques: rapports et discussions du septième Conseil de physique tenu à Bruxelles du 22 au 29 octobre 1933. Paris: Gauthier-Villars. 

 

 

8ème, 1948    

Institut international de physique Solvay (1950). Les particules élémentaires: huitième Conseil de physique, tenu à l'Université de Bruxelles du 27 septembre au 2 octobre 1948. Bruxelles: R. Stoops.  

 

 

9ème, 1951    

Institut international de physique Solvay (1952). L'état solide: neuvième Conseil de physique, tenu à l'Université libre de Bruxelles du 25 au 29 septembre 1951. Bruxelles: R. Stoops.  

 

 

10ème, 1954    

Institut international de physique Solvay (1955). Les électrons dans les métaux: dixième Conseil de physique, tenu à l'Université de Bruxelles du 13 au 17 septembre 1954. Bruxelles: R. Stoops. 

 

 

11ème, 1958    

Institut international de physique Solvay (1958). La structure et l'évolution de l'univers: onzième Conseil de physique tenu à l'Université de Bruxelles du 9 au 13 juin 1958. Bruxelles: R. Stoops.  

 

 

12ème, 1961    

Institut international de physique Solvay (1962). La théorie quantique des champs: douzième Conseil de physique, tenu à l'Université libre de Bruxelles du 9 au 14 octobre 1961. New York: International Publishers.

 

 

16ème, 1973    

Institut international de physique Solvay (1974). Astrophysics and gravitation: proceedings of the sixteenth Solvay Conference on Physics at the University of Brussels, September 1973. Bruxelles: Editions de l'Université.    

 

 

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Dernière mise à jour : 25 août 2017