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L'ULB au Solbosch. Coopération américaineDepuis 1834, grâce à un accord passé avec la Ville de Bruxelles, les locaux de l'ULB sont installés dans l'ancien Palais Charles de Lorraine. Mais en 1842, la ville le cède à l'État qui en exige la jouissance immédiate. En plein milieu de l'année scolaire, l'ULB doit donc déménager au Palais Granvelle, ancienne Cour d'assises, rue des Sols. L'ULB ne ferme que trois jours. Elle restera rue des Sols jusqu'en 1928.
L'aide provient des anciens élèves, de la famille Solvay, du Comité Bruxelles-Louvain, de la CRB, du FRNS, de la Commission d'Assistance Publique de la Ville de Bruxelles et de la ville elle-même. Ainsi, on peut envisager le transfert des Facultés des Sciences et des Sciences Appliquées, ainsi que celui de l'École de Pharmacie vers le plateau du Solbosch, mis à la disposition de l'ULB par la Ville. Le Bâtiment U va les abriter. Les travaux sont entamés en 1921. Le premier cours aura lieu en 1924. D'autre part, les jours de l'ULB rue des Sols sont comptés puisque des travaux urbanistiques prévoient la destruction du Palais Granvelle.
Entre-temps, en 1922, suite à la visite d'un membre de la CRB Educational Foundation, on projette de transférer la totalité des facultés au Solbosch. Un accord est conclu la même année et communiqué le jour de la Saint-Verhaegen : la CRB Educational Foundation fait une donation pour compléter les installations du Solbosch. Alexis Dumont gagne le concours visant à l'édification des bâtiments des Facultés de Droit et de Philosophie et Lettres, à l'administration et à la Bibliothèque. La tour du bâtiment symbolise l'aide des États-Unis à la Belgique pendant la guerre. Les plans définitifs sont adoptés en 1924 et on pose la première pierre de l'actuel bâtiment A. La rentrée académique de 1928 inaugure les nouveaux bâtiments. La Bibliothèque ouvrira en 1929. Les bâtiments A et B sont occupés dès 1928. Le bâtiment C n'est construit qu'en 1938, et le bâtiment D en 1970. En 1930, toutes les facultés sont regroupées au Solbosch, à l'exception de l'École de Commerce Solvay, qui se trouve toujours au Parc Léopold.
À la fin de la Grande guerre, l'ULB prend conscience qu'en plus de sa mission éducative, elle a aussi un rôle social à remplir auprès des étudiants. Sa première action marquante est la création d'un réfectoire des étudiants, destiné à reconstituer les forces d'une jeunesse qui a subi de nombreuses privations sous l'occupation. C'est le docteur A. Slosse qui est chargé de cette entreprise. Il en assure la direction avec l'aide d'étudiants bénévoles. Il parvient même à obtenir un subside annuel et le restaurant ouvre ses portes en 1918 au 145, Chaussée de Wavre. Il disparaîtra en 1921. Par ailleurs, en 1920, on inaugure la Maison des Étudiantes, Chaussée de Wavre toujours. Quant aux étudiants, ils inaugurent en 1921 une Maison des Étudiants - qui n'offre pas d'hébergement - dans les Écuries du Palais d'Egmont, prêté par la Ville. Ces Maisons perdureront, en déménageant parfois, jusqu'à l'ouverture, en 1932, de la Cité Estudiantine Paul Héger.
En effet, en 1922, lors de la conception du nouveau campus « à l'américaine » sur le site du Solbosch, il semble inenvisageable de ne pas y inclure des «dormitories» et une plaine des sports.
La mission sociale que s'est fixée l'ULB sera enrichie avec le temps par d'autres services aux étudiants et à la communauté universitaire : le Service social (1938), le Service médical (1947), le Service de consultations psychologiques (1955), la Garderie (1958), le Comité des sports (1946), les Presses Universitaires (1958).
Pour en savoir plus : VAN DEN DUNGEN, Pierre, Les Cités d'hier et d'aujourd'hui, Bruxelles, Archives de l'Université libre de Bruxelles, 1997. |
En bref
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Dernière mise à jour : 6 novembre 2009