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L'« Ecole bruxelloise » de l'étude des Lumières a toujours été très active, mais ses travaux n'avaient jamais été intégrés dans un ensemble structuré. Aussi a-t-il paru souhaitable de regrouper ces efforts parallèles, qui avaient produit des résultats féconds dans les domaines les plus divers (philosophie, littérature, histoire politique, économique et sociale, histoire des sciences, histoire de l'art, franc-maçonnerie).
Fondé en 1974 par Roland Mortier et Hervé Hasquin, le Groupe d'Etude du XVIIIe siècle est donc un groupe interdisciplinaire qui compte aujourd'hui une quarantaine de membres. Ses promoteurs se sont assigné comme tâche de rassembler et de coordonner les activités diverses consacrées à l'âge des Lumières tant par des professeurs que par des chercheurs et diplômés de l'Université Libre de Bruxelles.
Plus de quarante-cinq volumes ont été publiés depuis la création de la série éditée par les Editions de l'Université de Bruxelles.
Merci à Bruno BERNARD pour avoir aimablement rédigé cette invite à découvrir la série Etudes sur le 18e siècle.
Vous trouverez sur cette page tous les volumes de la série Etudes sur le 18e siècle.
Tous ces volumes sont disponibles au format PDF texte sous images ; ils sont donc cherchables individuellement.
Attention : pour pouvoir consulter les documents numérisés dans des conditions optimales, veuillez consulter nos conseils.
Destouches et la vie théâtrale, volume XXXXVI, 2018
Cinquante nuances de rose. Les affinités électives du Prince de Ligne, volume XXXXV, 2017
Femmes des anti-lumières, femmes apologistes, volume XXXXIV, 2016
Corrélations : les objets du décor au siècle des Lumières, volume XXXXIII, 2015
Ecrire les sciences, volume XXXXII, 2015
Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), duchesse de Bourgogne, enfant terrible de Versailles, volume XXXXI, 2014
Jean-Jacques Rousseau (1712-2012). Matériaux pour un renouveau critique, volume XXXX, 2012
La promenade au tournant des XVIIIe et XIXe siècles (Belgique-France-Angleterre), volume XXXIX, 2011
Portés par l'air du temps : les voyages du capitaine Baudin, volume XXXVIII, 2010
Formes et figures du goût chinois dans les anciens Pays-Bas, volume XXXVII, 2009
Population, commerce et religion au siècle des Lumières, hors-série 12, 2008
Lombardie et Pays-Bas autrichiens. Regards croisés sur les Habsbourg et leurs réformes au XVIIIe siècle, volume XXXVI, 2008
Espaces et parcours dans la ville. Bruxelles au XVIIIe siècle, volume XXXV, 2007
Les théâtres de société au XVIIIe siècle, volume XXXIII, 2005
Voltaire et Rousseau dans le théâtre de la révolution française (1789-1799), hors-série 11, 2005
Le XVIIIe, un siècle de décadence?, volume XXXIV, 2006
L'émergence des beaux-arts en Belgique. Institutions, artistes, public et patrimoine (1773-1835), hors-série 10, 2004
Bruxellois à Vienne, Viennois à Bruxelles, volume XXXII, 2004
La Duchesse du Maine (1676-1753) : une mécène à la croisée des arts et des siècles, volume XXXI, 2003
Gestion et entretien des bâtiments royaux dans les Pays-Bas autrichiens (1715-1794), volume XXIX, 2001
Portraits de femmes, volume XXVIII, 2000
Vie quotidienne des couvents féminins de Bruxelles au siècle des Lumières (1754-1787), hors-série 9, 1999
La haute administration dans les Pays-Bas autrichiens, volume XXVII, 1999
La sécularisation des œuvres d'art dans le département de la Dyle, hors-série 8, 1998
Topographie du plaisir sous la Régence, volume XXVI, 1998
Parcs, jardins et forêts au XVIIIe siècle, volume XXV, 1997
Jean-François Vonck (1743-1792), volume XXIV, 1996
Autour du Père Castel et du clavecin oculaire, volume XXIII, 1995
Retour au XVIIIe siècle, volume XXII, 1994
Patrice-François de Neny (1716-1784). Portrait d'un homme d'état, volume XXI, 1993
Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens, volume XX, 1993
Musiques et spectables à Bruxelles au XVIIIe siècle, volume XIX, 1992
Les savants et la politique à la fin du XVIIIe siècle, hors-série 7, 1991
Rocaille. Rococo, volume XVIII, 1991
Fêtes et musiques révolutionnaires : Grétry et Gossec, volume XVII, 1990
La révolution liégeoise de 1789 vue par les historiens belges, hors-série 6, 1989
Deux aspects contestés de la politique révolutionnaire en Belgique, volume XVI, 1989
Unité et diversité de l'empire des Hasbourg à la fin du XVIIIe siècle, volume XV, 1988
Emmanuel de Croy (1718-1784), hors-série 5, 1987
Le livre à Liège et à Bruxelles au XVIIIe siècle, volume XIV, 1987
Morale et vertu au siècle des lumières, hors-série 4, 1986
volume XIII, 1986
L'homme des lumières et de la découverte de l'autre, hors-série 3, 1985
Les origines françaises de l'antimaçonnisme (1744-1797), hors-série 2, 1985
Une famille noble de hauts fonctionnaires : les Neny, volume XII, 1985
Idéologies de la noblesse, volume XI, 1984
volume X, 1983
La tolérance civile. Actes du colloque de Mons, hors-série 1, 1982
La noblesse belge au XVIIIe siècle, volume IX, 1982
volume VIII, 1981
L'Europe et les révolutions (1770-1800), volume VII, 1980
L'influence française dans les Pays-Bas autrichiens et la Principauté de Liège au temps de Voltaire et de Jean-Jacques Rousseau, volume VI, 1979
volume V, 1978
Bruxelles au XVIIIe siècle, volume IV, 1977
Les préoccupations économiques et sociales des philosophes, littérateurs et artistes au XVIIIe siècle, volume III, 1976
volume II, 1975
volume I, 1974


PLAGNOL-DIÉVAL Marie-Emmanuelle, POIRSON Martial, RAMOND Catherine, « Destouches et la vie théâtrale », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXVI, Editions de l'Université de Bruxelles, 2018.
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Résumé
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage entendent renouveler la lecture de l’œuvre dramatique de Destouches en France et en Europe.
Célèbre de son vivant aussi bien à la Comédie-Française que sur les autres scènes françaises et européennes, auteur de deux des plus grands succès du siècle, avec Le Philosophe marié (1729) et Le Glorieux (1732), Destouches bénéficie actuellement d’un certain regain d’intérêt pour le répertoire comique de la première modernité. Son théâtre se situe entre tradition et innovation, entre comique et sérieux, entre édification et plaisir. On y reconnaît diverses influences, notamment celle du théâtre anglais, mais également de Molière, dont il cherche à se démarquer tout en rendant hommage à son modèle indépassable. Ce répertoire essentiel de la première moitié du XVIIIe siècle appelle des perspectives variées qui articulent l’étude d’une dramaturgie à vocation morale, étayée par une poétique d’un nouveau genre préfigurant le drame, porteuse des grandes questions sociales, économiques, juridiques et politiques de son temps.
Ce volume s’inscrit dans le renouvellement actuel de la lecture de Destouches. Il rassemble les articles des chercheurs et des artistes soucieux de le remettre en scène, de lui redonner sa juste place dans le paysage théâtral, aux côtés des Regnard, Dufresny, Gresset, et même Voltaire et Marivaux. Il a pour ambition de montrer la complexité de cette œuvre hybride et de mettre au jour les mécanismes de sa notoriété.


ANDRE Valérie, COUVREUR Manuel, «Cinquante nuances de rose. Les affinités électives du Prince de Ligne », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXV, Editions de l'Université de Bruxelles, 2017.
 Version texte
Résumé
Feld-maréchal, septième prince du nom, Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) exerça une véritable fascination sur ses contemporains. Familier et serviteur des plus grands monarques de l’Europe éclairée, il fréquenta militaires, gens de lettres, artistes et saltimbanques. La postérité retient de lui une image scintillante qui le pose en commensal spirituel del’aristocratie politique et intellectuelle de son temps. Autrichienfrancophone, « belge » et cosmopolite, Ligne fut un auteur prolifique que l’on mit longtemps à découvrir. L’immense production sortie de sa plume se déploie dans les genres les plus divers et fait aujourd’hui l’objet d’une édition scientifique digne de ce nom. Fut-il réellement « l’homme le plus gai de son siècle », comme le pensait Goethe, ce Rosarote Prinz recherché pour ses bons mots et l’élégance de ses aphorismes ? Sans doute, mais on ne saurait pour autant le réduire à cette seule posture qu’il a lui-même contribué à imposer. Derrière le fard et les ornements, le lecteur attentif ne tarde pas à découvrir une personnalité beaucoup plus complexe, victime parfois des humeurs les plus sombres, faite de nuances et d’apparentescontradictions.
Ce volume, auquel ont contribué des spécialistes issus de plusieurs disciplines, entend rompre avec la représentation figée d’un homme et d’une oeuvre trop longtemps méconnus. Les différents articles entendent porter un regard neuf sur la vie et les écrits du Prince, en s’efforçant de cerner les différentes facettes du kaléidoscope : religion, vie militaire, littérature, musique, théâtre, éléments quotidiens, autant de thématiques rencontrées au fil des écrits publics ou privés, qui contribuent à faire de lui un intellectuel des Lumières tenté par la modernité malgré un évident conservatisme.


PREYAT Fabrice, « Femmes des anti-lumières, femmes apologistes », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXIV, Editions de l'Université de Bruxelles, 2016.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Quelle place les femmes, réputées « querelleuses » selon Richelet, ont-elles occupée dans les échanges polémiques censés garantir leur foi et mettre une sourdine aux propos de «la philosophie» des Lumières? Quelrôle exact ont-elles joué dans le déferlement des affrontements qui ont accompagné la structuration du champ intellectuel et dans l'appropriationpositive de disciplines traditionnellement réservées à l'Église et à ses pasteurs ? Dans quelle mesure leur éducation les a-t-elle préparées à ces échanges pro et contra et à la pratique d'une apologétique chrétienne qui, tout au long du XVIIIe, ne cesse de s'ouvrir stratégiquement aux séductions du siècle? Telles sont quelques-unes des questions qui hantent ce volume.
Depuis Albert Monod, en 1916, il était de coutume de placer l'essor etl'étude de l'apologétique chrétienne entre les terminus a quo et ad quem emblématiques de 1670 et de 1802, soit entre deux oeuvres - Les Pensées et le Génie du Christianisme - et deux figures masculines - Pascal et Chateaubriand-, certes écrasantes de maestria, mais qui obéraient une bibliographie prolixe, avec pour effet de galvauder également toute prisede parole féminine.
Loin de céder aux caprices d'une mode académique, le présent volume entend tirer les leçons de la lente acclimatation de l'historiographie française aux études de genres qui a démontré combien cette démarche permettait non seulement de « combler les vides » de l' histoire intellectuelle mais aussi d'affiner la qualité des instruments scientifiques. En optant pour un titre volontairement ambigu qui recouvre des notions qui se juxtaposent autant qu'elles s'opposent, se croisent ou se confondent, le livre dessine un faisceau d'échanges ou d'interférences, à géométrie variable. Il interroge de la sorte, et de manière féconde, la construction des paradigmes qui ont, depuis la France et la IIIe République, artificiellement structuré les disciplines d'enseignement et de recherche en histoire littéraire et en histoire de la philosophie. En s'attardant sur les zones d'ombre du siècle des Lumières, en rappelant l'intérêt heuristique de polémiques envisagées pour elles-mêmes, il constate le déplacement de ces catégories, outrageusement antagonistes - Lumières, anti-Lumières,antiphilosophie - et trace une voie vers une compréhension plus nuancée de la modernité.


PERRIN KHELISSA Anne, « Corrélations : les objets du décor au siècle des Lumières », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXIII, Editions de l'Université de Bruxelles, 2015.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Expositions, nouvelles présentations muséographiques, colloques internationaux, programmes de recherche, travaux universitaires, publications : les arts du décor connaissent ces dernières années un vaste regain d’intérêt. Le présent volume répond à une actualité. Il entend également porter un regard renouvelé sur l’ameublement des demeures, en interrogeant la qualité artistique et technique des objets, mais aussi leurs significations sociales et culturelles. Autour d’une réflexion commune, professeurs des universités et jeunes chercheurs, conservateurs, spécialistes des arts décoratifs, de peinture, d’architecture, de littérature et d’histoire du genre font le point sur les mutations épistémologiques récentes et ouvrent la discussion.
Loin d’être un amas désaccordé de bibelots, les intérieurs du xviiie siècle proposent un système unitaire cohérent, où arts manufacturés et beaux-arts cohabitent. Quels liens ces artefacts de nature et de statut hétérogènes entretiennent-ils entre eux et avec leur environnement ? Comment le principe d’harmonie fonctionne-t-il et s’adapte-t-il à la variété des aménagements et à la succession rapide des goûts ? Quel écart existe-t-il entre ce que les traités et la critique esthétique du temps préconisent et ce qu’attendent les commanditaires et les acheteurs ? Telles sont les questions que soulèvent les auteurs du recueil, à partir d’exemples célèbres ou méconnus de décors réalisés en France, en Grande-Bretagne, en Italie et en Suisse, entre la fin du xviie siècle et le début du xixe siècle.


LABOULAIS Isabelle, GUÉDRON Martial, « Ecrire les sciences », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXII, Editions de l'Université de Bruxelles, 2015.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Ce numéro des Études sur le XVIIIe siècle consacré à l’écriture des sciences s’attache aux modalités de repérage, de description et de mise en ordre des productions de la nature, aux techniques d’argumentation, de représentation et d’ordonnancement des connaissances, aux échanges entre textes et images, aux stratégies de transmission, de diffusion et de transfert des savoirs. Les sciences de la nature qui aspirent à une connaissance empirique du monde – plutôt qu’à un savoir mathématisé – et recourent à l’observation – plutôt qu’aux pratiques expérimentales – sont plus particulièrement convoquées dans les contributions rassemblées dans ce volume qui s’organise en deux grands volets. Le premier est consacré aux « Notes, récits, discours », le deuxième met l’accent sur les « images, les figures et les substituts », notamment sur le rôle de l’iconographie dans ses interactions avec les discours savants.


PREYAT Fabrice, «Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), duchesse de Bourgogne, enfant terrible de Versailles », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXXI, Editions de l’Université de Bruxelles, 2014.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
En octobre 1696, s ’ébranle depuis Turin le cortège qui conduira Marie-Adélaïde de Savoie à Versailles. Le contrat de mariage qui la lie désormais au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, scellera, quelques mois plus tard, le sort de l’Europe par la paix de Ryswick. Dès la naissance de sa fille, guidé par un cynisme lucide, Victor-Amédée 11 l’avait destinée à devenir une princesse française. Il y réussit fort bien. D’emblée, lemonarque fut séduit par l’extraversion, le naturel et la simplicité de l’enfant ; il la trouva « à souhait ».
Devenue duchesse de Bourgogne, la jeune femme bouleverse néanmoins l’étiquette de la cour de France, confite dans les dévotions. Elle devient rapidement la coqueluche de Versailles. Son caractère tempère la religiosité morose de son mari ; sa gaieté galvanise autour d’elle musiciens, compositeurs, chorégraphes et hommes de lettres. Son entrain et sa désinvolture incitent à multiplier les bals, les jeux, les représentations théâtrales, les loteries de chinoiseries... Le goût de la duchesse est éclectique. Elle danse le ballet-mascarade, se laisse séduire par le merveilleux féérique des contes, touche le clavecin avec un certain talent, applaudit au Théâtre Italien et interprète les tragédies sacrées que lui offre Mme de Maintenon. Les dernières années du règne de Louis XIV voient ainsi renaître, sous le coup de divertissements dispendieux honorés par le roi, tout un mécénat littéraire, musical, mais aussi architectural, autour des travaux d’aménagements de la Ménagerie, dont la jouissance est offerte à la duchesse. La cour sort de sa torpeur durant cette époque charnière qui relie les splendeurs éteintes de la cour du Roi-Soleil aux excès de la Régence, puis de Louis XV.
En éclairant ses années de formation, en étudiant le mécénat de la duchesse de Bourgogne au sein du système de la cour et d’une politique de distinction marquée par la prégnance de plusieurs clans politiques, en interrogeant l’efflorescence d’oraisons funèbres d’où percèrent les espoirs déçus et l’imaginaire collectif de la nation, le présent volume entend combler les lacunes de l’historiographie contemporaine longtemps restée muette sur la brève destinée de Marie-Adélaïde de Savoie et le climat de la cour de Versailles entre 1696 et 1712.


VAN STAEN Christophe, «Jean-Jacques Rousseau (1712-2012). Matériaux pour un renouveau critique », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXX, Editions de l’Université de Bruxelles, 2012.
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Résumé
Si tout au long de cette année 2012, les fastes de la célébration auront pu donner de la critique rousseauiste l’image d’une discipline riche et variée, prospérant avec éclat et virtuosité, cette efflorescence du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712-2012) peine à masquer la crise et les divergences parfois violentes qui la traversent.
Celles-ci n’auraient guère d’importance, si, entre autres enjeux cruciaux, elles ne touchaient Rousseau lui-même, ainsi que la compréhension que nous pouvons avoir de son œuvre.
Jadis guidée par la seule volonté de faire progresser la connaissance du Citoyen de Genève, l’inflation des études qui lui sont vouées n’est désormais plus dictée par de seuls motifs scientifiques, mais aussi par une concurrence tacite entre les tenants d’approches vues comme radicalement différentes, tendant à restituer Rousseau à l’intégrité de son texte selon les exigences de la philologie traditionnelle ; à le penser sous un angle historique voué à l’émergence de l’œuvre en son siècle, à sa réception et à ses travestissements posthumes ; ou, au contraire, à l’interpréter dans une visée purement conceptuelle et spéculative tentant de l’unifier et d’en assurer la compatibilité avec des idéologies et courants de pensée ultérieurs, dont les ramifications se prolongent jusqu’à notre temps.
Longtemps opacifiées par la variété de leurs manifestations, à l’image d’une œuvre polygraphique abordant de front la philosophie politique, la pédagogie, la musique, la botanique, la chimie, la cosmographie, l’histoire, mais aussi le théâtre, le roman et l’autobiographie, ces divergences se sont incarnées, à l’heure du tricentenaire, en autant de projets rivaux, manifestant chez chacun le désir de s’approprier, de domestiquer, d’inféoder Rousseau à une lecture, une approche, une méthode ou une discipline uniques.
Ce désir, qui trouve ses sources dans le rapport particulier instauré par Rousseau entre lui et ses lecteurs (l’espoir de voir une génération de lecteurs plus justes réhabiliter sa mémoire), se traduit au sein même de la critique par l’adoption de postures caractéristiques, par une certaine poétique inspirée de l’œuvre qu’elle est supposée élucider, ainsi que par la multiplication panique de publications cherchant, par le nombre, à asseoir une autorité sur le corpus, à minoriser ou discréditer toute dissidence, et à se faire enfin le maître et défenseur de la pensée qu’initialement on ne cherchait qu’à comprendre. Où faut-il donc chercher Rousseau ? Peut-être en ces pages qui, rassemblant dix-sept études réalisées par de chercheurs de toutes générations, spécialités et nationalités, font l’audacieux pari que la richesse encyclopédique et la complémentarité des approches vouées à Rousseau ne sont guère de vaines promesses.
Depuis leur lancement en 1974, les Etudes sur le XVIIIe siècle n’avaient pas encore consacré un volume complet de leur prestigieuse collection à l’œuvre, à la vie et aux idées de Jean-Jacques Rousseau. Par cette publication, elles rendent enfin au Citoyen le plus subtil des hommages : celui qui dénonce l’autocélébration aveuglée de ses lecteurs, pour revenir, en toute simplicité et sans fastes, à lui seul.

LOIR Christophe, TURCOT Laurent, « La promenade au tournant des XVIIIe et XIXe siècles (Belgique-France-Angleterre) », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXIX, Editions de l’Université de Bruxelles, 2011.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Se promener, c’est-à-dire se déplacer d’un lieu à un autre pour le plaisir, est une pratique qui, en Europe, se développe surtout à partir du XVIIIe siècle. L’essor de la promenade est un phénomène culturel qui est à la fois lié à l’évolution des modes de déplacement, au développement des loisirs, à la demande de nouveaux modes de sociabilité, à l’essor économique et scientifique, ainsi qu’aux grands chantiers d’embellissement des villes.
Cet ouvrage a pour objectif d’explorer cette histoire de la pratique de la promenade au tournant des XVIIIe et XIXe siècles en Belgique, en France, en Angleterre et en Allemagne.

JANGOUX Michel, « Portés par l'air du temps : les voyages du capitaine Baudin », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 2010.
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Résumé
Les contributions rassemblées dans ce volume portent sur les différentes étapes de la vie de Baudin. Elles permettent de mieux cerner la personnalité du capitaine, personnage atypique qui aimait à dire qu’il préférait voir son nom associé à une nouvelle espèce de mollusque qu’à une île inconnue. Naturaliste récolteur plutôt que savant naturaliste, Nicolas Baudin était un homme de talent, de volonté et de passion. Cet ouvrage entend lui rendre hommage.


D'HAINAUT-ZVENY Brigitte, MARX Jacques, « Formes et figures du goût chinois dans les anciens Pays-Bas», in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXVII, Editions de l’Université de Bruxelles, 2009.
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L’histoire de la chinoiserie est celle d’une ambition économique qui chercha à donner une nouvelle extension, maritime, aux anciennes routes de la soie afin de capter au profit des nombreuses Compagnies des Indes orientales, créées à cet effet, une partie des parts de marché qu’impliquait ce commerce avec l’Extrême-Orient. Ainsi envahirent l’Europe une foule de « produits de lachine » – porcelaines, textiles, laques, objets de luxe – dont la possession a le plus souvent été un marqueur de distinction sociale. Le développement de la chinoiserie et du goût chinois au XVIIIe siècle est un phénomène européen, qui s’inscrit dans la dynamique même instaurée par la Pensée des Lumières, où l’on détecte un courant utopique fondé à la fois sur l’idée de la reconstitution d’un Éden perdu, et sur celle d’une communauté politique et sociale restaurée. Sur le plan stylistique, l’influence de la Chine s’est trouvée en phase avec les grandes tendances du goût régnant entre 1720-1770, dominé par la confusion des figures et de l’ornement ; les effets de surface dus à la découverte de matières nouvelles comme la porcelaine et la laque ; et l’imbrication des formes. Il est clair que l’appropriation du goût chinois en Europe s’est exprimée à travers une démarche dont il convient d’apprécier le caractère subversif, puisque l’art rocaille apparaît incontestablement comme une tentative de mettre entre parenthèses certains des principes de la représentation classique. Le déni du système perspectif, le refus d’utilisation du système proportionnel des ordres, l’expérimentation systématique de l’asymétrie, de fréquentes propositions pour des compositions non centrées, comme la légitimité reconnue à des variations non proportionnelles d’échelle sont autant d’éléments qui participent à la proposition d’un système de composition alternatif au système classique.
Devant l’impossibilité évidente de proposer ici un aperçu complet de cette histoire d’influences, d’appropriations et de réinterprétations, les éditeurs ont choisi de privilégier certains pans de cette histoire, moins récemment investigués ou laissés parfois en friche. Ils ont pris l’option de centrer ce volume sur deux axes particuliers : privilégier, d’une part, l’étude des vecteurs de transmission de cette séduction ainsi que l’appréciation de la manière dont ces agents ont contribué à « colorer » les éléments transmis ; et attirer, d’autre part, l’attention sur l’intérêt et la qualité, souvent mésestimés, des « chinoiseries » réalisées dans nos régions au XVIIIe siècle.
Des questionnements fondamentaux sont ici esquissés : sur le degré d’extension du concept (par rapport, notamment, à l’expression littéraire) ; sur le degré d’adéquation de ses formes et de ses expressions par rapport à la réalité chinoise ; sur la place occupée par la chinoiserie dans le discours et la culture globale des Lumières, sur les agents de la diffusion – en particulier les missionnaires – et les modalités de celle-ci. Dans les Pays-Bas méridionaux (1715-1792), la chinoiserie et le goût chinois ont beaucoup contribué à créer, dans les habitudes de vie et l’environnement familier des classes aristocratiques, une sociabilité élégante et distinguée. En ce sens, l’architecture pavillonnaire des jardins anglo-chinois - à Kew comme à Potsdam ou à Drottningholm par exemple, ou, dans les Pays-Bas méridionaux, à Enghien, Belœil ou Boekenberg -, matérialise des lieux de plaisance, voire de « libertinage » – au sens intellectuel – liés à de nouvelles formes de sensibilité, et même à de nouvelles formes de pensée, axées sur la discontinuité, la diversité et l’esthétique du fragment. Mais, surtout, au-delà, dans un pays d’étendue réduite, de tradition intellectuelle relativement conformiste, elle a incontestablement constitué un élément d’ouverture vers le mouvement des Lumières, et elle a sans aucun doute contribué à forger la prescience d’une certaine forme de cosmopolitisme et d’appréciation de l’altérité.


HASQUIN Hervé, « Population, commerce et religion au siècle des Lumières », in Etudes sur le XVIIIe siècle, hors-série 12, Editions de l’Université de Bruxelles, 2008.
Version texte
Résumé
Professeur à l’Université libre de Bruxelles et éminent dix-huitièmiste, fondateur en 1974, avec Roland Mortier, du Groupe d’Etude du XVIIIe siècle et de la présente collection, Hervé Hasquin a marqué de son empreinte près de quatre décennies d’étude du XVIIIe siècle belge et européen.A l’occasion de son départ à la retraite, le Groupe d’Etude du XVIIIe siècle lui rend ici hommage, en republiant ses principaux articles relatifs au siècle des Lumières – actualisés par l’auteur et accompagnés d’une bibliographie mise à jour – ainsi qu’un inédit, consacré au combat de quelques auteurs jésuites contre les Lumières et la Révolution. Au siècle des Lumières, de vifs débats opposèrent penseurs et « économistes », notamment physiocrates, sur la réalité d’un déclin démographique souvent présenté comme un fait acquis. Quelques esprits audacieux, comme Voltaire ou l’abbé Jean-Joseph Expilly, ont cependant mis en doute cette vulgate et cherché, dans le cadre du despotisme éclairé, les moyens d’assurer une croissance régulière et maîtrisée de la population. Ces débats, et leurs développements, notamment la promotion de la « moyenne culture », font l’objet de la première partie de ce volume.Le XVIIIe siècle a vu la naissance de la pensée libérale en économie. A travers les quatre chapitres suivants, Hervé Hasquin s’attache à mesurer le poids de structures traditionnelles encore bien présentes – interventionnisme, dîme ecclésiastique – dans le contexte économique parfois difficile qu’ont connu les Pays-Bas autrichiens. Il analyse également – à travers le cas du journaliste français Jacques Accarias de Serionne, qui mit sa plume au service du gouvernement – le pragmatisme des autorités bruxelloises, qui rejetaient mercantilisme comme physiocratie, leur préférant une politique de « libéralisme éclectique ».
La question religieuse fut également au cœur de toutes les réflexions du siècle, et Hervé Hasquin y a naturellement consacré de nombreux écrits. Ceux republiés ici traitent notamment de la question centrale de la tolérance, et de celle du mariage des protestants – institué en contrat civil par l’édit de Joseph II du 28 septembre 1784, lequel prévoyait également le divorce –, des réalités de la religion populaire – à travers un cas d’exorcisme à Saint-Hubert – ou encore de cette « passion de l’universel » qui rapprocha certains savants des idéaux de la Révolution française.Une biographie intellectuelle d’Hervé Hasquin, composée par deux de ses anciens élèves et collaborateurs, introduit l’ouvrage, tandis qu’une bibliographie exhaustive de ses travaux scientifiques témoigne pleinement de l’étendue de ses divers centres d’intérêt.


ANTOINE François, BERNARD Bruno, GALAND Michèle, HEIRWEGH Jean-Jacques, «Lombardie et Pays-Bas autrichiens. Regards croisés sur les Habsbourg et leurs réformes au XVIIIe siècle», in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXVI, Editions de l’Université de Bruxelles, 2008.
Version texte
Résumé
Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la monarchie habsbourgeoise entama des réformes visant à modifier une série de paramètres de la vie politique et sociale, d’abord, le plus souvent, dans ses possessions italiennes, dont la Lombardie était la plus vaste, puis dans les Pays-Bas. Dans ce volume, une douzaine d’historiens universitaires, belges, français et italiens, se livrent à un vaste tour d’horizon de ces réformes, des conditions de leur mise en œuvre et de la réception qu’elles ont reçue dans ces deux territoires, alors également soumis aux autorités politiques viennoises, mais disposant chacun, cependant, d’une certaine autonomie au sein de la monarchie habsbourgeoise. Tour à tour toutes les grandes questions de l’époque sont abordées, depuis les relations de ces provinces avec Vienne jusqu’aux tentatives de modernisation de l’enseignement, de la police ou de la justice, en passant par les rapports tendus qu’entretenaient, en Lombardie et dans les Pays-Bas, l’Eglise et l’Etat, les réformes économiques mises en œuvre dans ces deux provinces, ou encore les solutions qu’on tenta d’y apporter aux difficiles questions de l’assistance aux pauvres et de la santé.
Tous les textes de ce volume sont pourvus d’un bref résumé en italien.


BETHUME K., HUYS J.-Ph., eds., « Espaces et parcours dans la ville, Bruxelles au XVIIIe siècle » , in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXV, Editions de l'Université de Bruxelles, 2007.
Version texte
Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
La ville est l’un des sujets de prédilection de la recherche actuelle en sciences humaines. L’étude des espaces qui la constituent et des parcours qui la traversent, facteurs essentiels pour l’appréhension de la réalité urbaine, permet de faire émerger la structure géographique et sociologique de Bruxelles au XVIIIe siècle.
L’image de la capitale des Pays-Bas méridionaux se modifie progressivement dès la fin du XVIIe siècle, suite au bombardement de 1695. Un parallélisme s’établit avec la capitale de l’Empire dont dépend Bruxelles dès 1715 : Vienne, dont les transformations urbaines, liées aux réformes institutionnelles, sont encore perceptibles. Le pouvoir est dans la ville. Autour de 1700, Bruxelles, qui n’est pas encore autrichienne, est parcourue par un prince baroque venu de Bavière et dont les prétentions à la souveraineté se manifestent, entre autres, dans ses sorties publiques. À la fin du XVIIIe siècle s’érige le quartier Royal : riche en innovations, ce nouvel espace urbain se révèle un dispositif hautement symbolique. La gestion du système hydro-urbain et l’embourgeoisement progressif de rues commerçantes, telle la rue de la Madeleine, participent à la transformation des espaces bruxellois. La culture et les loisirs font également de la ville un espace de sociabilité, envisagé à travers les lieux de concerts publics et privés, le logement des comédiens généralement à proximité des salles de spectacle, ainsi que les parcours touristiques qui sillonnent Bruxelles. Lieux de vie et de travail peuvent parfois se confondre, comme en témoigne la place occupée par la gent ancillaire. La ville est enfin un lieu d’expérimentation : un projet de destruction d’église devient le prétexte à l’aménagement d’un nouveau quartier paroissial.
À l’initiative du Groupe d’étude du XVIIIe siècle (ULB), des chercheurs venus d’horizons différents – historiens, historiens de l’art et sociologues – s’attachent ici à éclairer les éléments qui structurent, de manière abstraite ou concrète, l’espace urbain de Bruxelles au siècle des Lumières.


PLAGNOL-DIEVAL Marie-Emmanuelle, QUERO Dominique, « Les théâtres de société au XVIIIe siècle » in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXXIII, Editions de l'Université de Bruxelles, 2005.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Aspect essentiel de « la vie théâtrale au XVIIIe siècle », le théâtre de société constitue un objet d'étude privilégié pour les historiens des mentalités, du théâtre, de la littérature, de la musique, de l'architecture et des arts du spectacle en général. Les textes ici rassemblés, dans cette perspective interdisciplinaire, privilégient un ordre chronologique qui part de la cour de Sceaux pour arriver à la période révolutionnaire, dont on doit se demander si elle sonne la fin de ces manifestations considérées comme caractéristiques de l'Ancien Régime. Trois grands axes de réflexion se dessinent au sein de ce cadre : les lieux et les répertoires qui ont pour objet de situer précisément cette activité parmi d'autres ; les rapports de ces corpus avec la société du triple point de vue esthétique, moral et politique ; les échos que le théâtre de société a laissés dans les écrits du temps.
L'étude de sources jusque-là inexplorées permet d’en savoir plus sur la genèse des pièces et des spectacles, de montrer comment, pourquoi, à quel moment de leur vie ou de leur carrière littéraire des auteurs amateurs ou professionnels, comme Marivaux, Voltaire ou Beaumarchais, se sont tournés vers les scènes privées, et quelles y sont les conditions de représentation : bâtiments, des plus simples aux plus luxueux ; composition des troupes, mêlant souvent professionnels et amateurs, qu'il s'agisse des comédiens ou des musiciens, dont le rôle essentiel et parfois novateur est ici souligné. La diversité des théâtres étudiés met en lumière l’importance de la province, tant dans les villes que dans les résidences de campagne. À Paris, l'activité théâtrale publique se trouve même démultipliée par celle des scènes privées.Si le théâtre de société se caractérise par la notion d'espace privé, qui le définit pour l’essentiel et le distingue des scènes privilégiées, officielles et non, il joue également un rôle de théâtre expérimental pour certaines pièces. Il permet en effet à certains auteurs de fourbir leurs premières armes à l'ombre d'un commanditaire s'apparentant plus ou moins à un mécène, dans un cadre où la notion de « société » ou de « spectateurs » se substitue à celle de « public ». Là, il imite, détourne ou invente de nouveaux genres, susceptibles de s'épanouir sur les scènes publiques, en France et, plus largement, dans une Europe tournée vers le modèle français.
Lieu de transfert culturel, donc, des textes, des auteurs, des acteurs et des esthétiques, le théâtre de société du XVIIIe siècle est bien aux origines du théâtre amateur qui se développe aux siècles suivants.


SHEU Ling-Ling, « Voltaire et Rousseau dans le théâtre de la Révolution française (1789-1799) » in Etudes sur le XVIIIe siècle, hors-série 11, Editions de l'Université de Bruxelles, 2005.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Profitant des derniers travaux d’érudition et d’articles récents sur le théâtre de la Révolution, et à partir de nouvelles recherches, l’auteur procède à une mise au point qualitative et quantitative des représentations des œuvres théâtrales de Voltaire et de Rousseau, reprises à Paris pendant la Révolution (1789-1799). Elle étudie ensuite les pièces, qui, durant cette période, et notamment lors du transfert des restes de Voltaire et de Rousseau au Panthéon, mirent sur la scène ces deux philosophes en tant que personnages de théâtre. Elle relève, entre autres, enfin l’influence de leurs œuvres sur l’inspiration des auteurs dramatiques de ce temps. Trois pièces, reproduites en fin de volume, illustrent cette étude : deux sur Voltaire et une sur Rousseau.


BERNARD Bruno, « Bruxellois à Vienne. Viennois à Bruxelles », in Etudes sur le XVIIIe siècle, volume XXXII, Editions de l’Université de Bruxelles, 2004.
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Même s'ils jouissaient d'une réelle autonomie - un fruit de leur histoire auquel ils étaient particulièrement attachés - c'est cependant, en dernier ressort, depuis Vienne qu'une bonne partie des territoires belges et luxembourgeois actuels furent gouvernés entre 1715 et 1794. Bruxelles, en effet, bien que capitale des Pays-Bas autrichiens, devait sans cesse s'en référer à " l'autre capitale ", impériale celle-là et où résidaient ses souverains Habsbourg : Charles VI, Marie-Thérèse, puis Joseph II. Si l'on connaît bien, pour l'essentiel, la teneur des relations politiques, plus ou moins tendues, qu'entretinrent pendant ces huit décennies la population et les autorités de Bruxelles avec les souverains habsbourgeois et leur gouvernement, il s'en faut de beaucoup, cependant, que l'on ait fait l'inventaire des échanges entre les deux villes en ce qui concerne les hommes et les idées.
L'appartenance commune à " la Monarchie " - ainsi qu'elle se désignait elle-même et que certains hauts fonctionnaires bruxellois se plaisaient également à la nommer - cette appartenance à un vaste ensemble de territoires comprenant, non seulement l'Autriche, mais aussi les pays tchèques, hongrois ou encore lombards, que signifiait-elle réellement pour les élites sociales, politiques ou culturelles qui en faisaient l'expérience concrète lors d'un séjour dans " l'autre capitale " ? Et comment y étaient-elles reçues ? Y avaient-elles réellement le sentiment de se trouver " en pays de connaissance " ? Ou bien en ressentaient-elles surtout l'altérité ? Et les peuples communiaient-ils dans une même ferveur à l'occasion des grands événements dynastiques, comme par exemple le décès inattendu de l'empereur François 1er en 1765, à l'occasion duquel une impressionnante pompe funèbre fut organisée à Bruxelles ?
De quel poids, enfin, Bruxelles pesait-elle dans la vie culturelle de " la Monarchie " ? Et sut-elle notamment profiter, pour se faire reconnaître un rôle privilégié en ce domaine, de l'atout indéniable que constituait la proximité de Paris, métropole des arts et des lettres au siècle des Lumières ?


LOIR Christophe, « L'émergence des beaux-arts en Belgique. Institutions, artistes, public et patrimoine (1773-1835)», in Etudes sur le XVIIIe siècle, hors-série 10, Editions de l’Université de Bruxelles, 2004.
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Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
Le monde artistique, en perpétuelle évolution, pose sans cesse de nouveaux défis, encore nombreux en ce début de XXIe siècle : statut des artistes, protection du patrimoine, développement des musées, accès et formation du public, évolution de l'enseignement et essor des expositions. Ces défis incitent à chercher de nouvelles formules en vue de trouver la meilleure adéquation entre les composantes du monde artistique et notre société. La perspective historique devrait pouvoir éclairer cette quête constante.
Christophe Loir analyse une des étapes majeures de cette évolution : l'émergence et l'encouragement des beaux-arts en Belgique, au tournant des temps modernes et de l'époque contemporaine. Durant cette période fascinante, on assiste à une reconfiguration profonde du monde artistique, touchant à la fois le cadre institutionnel, le statut de l'artiste, le rapport aux oeuvres d'art et les pratiques du public ; soit les institutions, les hommes et les oeuvres. Ce sont les grandes composantes du monde artistique actuel qui se mettent en place : développement des académies, naissance des musées et des salons, apparition de l'artiste et des beaux-arts, formation du public, prise de conscience du patrimoine et intervention des pouvoirs publics.
L'auteur étudie donc l'évolution et l'apport de quatre régimes politiques successifs : l'innovation à la fin du régime autrichien (1773-1794), l'expansion sous le régime français (1794-1814), l'administration sous le régime hollandais (1814-1830) et la consécration au cours des premières années qui suivent l'indépendance de la Belgique (1830-1835).


ANDRE Valérie, BERNARD Bruno, « Le XVIIIe, un siècle de décadence ? », in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXXIV, Editions de l’Université de Bruxelles, 2006.
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Résumé
Sans doute peu de lecteurs du XXIe siècle répondraient-ils positivement à la question posée en tête de ce volume. Et le fait même de la formuler pourra paraître incongru à certains. Ce serait ignorer, cependant, qu’en plein siècle des Lumières, de nombreuses voix se sont élevées afin de mettre en doute les progrès dont on se targuait généralement dans les différents domaines de la connaissance, des arts, ou de la littérature. Et ces voix n’émanaient pas que des anti-Philosophes, loin de là ! Dans le camp philosophique lui-même, en effet, les plus grands auteurs – Rousseau, bien sûr, mais aussi Voltaire ou Montesquieu, par exemple – n’ont pas manqué de comparer défavorablement leur propre époque aux précédentes, jugées plus fastes, plus sages, ou comme ayant fait preuve d’un goût plus sûr.
L’Antiquité, cela va sans dire, se taille la part du lion dans ces flatteuses appréciations, mais aussi, notamment, un XVIIe siècle que l’éclat du Roi-Soleil nimbe encore d’un énorme prestige. Tour à tour, tous les domaines de la vie sociale sont passés au crible par les censeurs des turpitudes du siècle : décadence des mœurs et de l’art de gouverner, laxisme des couvents, recul de la musique religieuse « inspirée » devant un art désormais voué au seul plaisir, vogue dangereuse du « trop facile » roman, utopies aventureuses menaçant l’ordre social, etc.
Face à ce constat plutôt inquiétant, nombreux sont les auteurs qui finissent par se résigner à imputer aux "lois de l’histoire", ou même parfois à celles de l’évolution de l’espèce humaine, cette "décadence" somme toute inévitable puisqu’elle se trouve en germe dans tous les apogées.
On se convainc par conséquent, en lisant ce volume, que derrière le masque optimiste des Lumières et le rêve qu’elles portent d’un avenir meilleur, les hommes du dix-huitième siècle pressentaient avec acuité, mais non sans trouble, l’approche d’une impasse sociétale qui allait bientôt conduire aux bouleversements que l’on sait. Entre nostalgie d’un passé déjà révolu et anticipations audacieuses d’un futur encore espéré, la tension était manifestement devenue trop forte.A l’appel du Groupe d’étude du XVIIIe siècle de l’Université libre de Bruxelles, une quinzaine de chercheurs belges, français et italiens se sont penchés sur ce thème, sans doute trop peu étudié jusqu’à présent.


CESSAC Catherine, COUVREUR Manuel, « La Duchesse du Maine (1676-1753) : une mécène à la croisée des arts et des siècles», in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXXI, Editions de l’Université de Bruxelles, 2003.
Version pdf texte sous image Les illustrations de cet ouvrage n’ont pu être reproduites afin de se conformer à la législation belge en vigueur.
Résumé
"Chamarrée", ainsi Saint-Simon qualifiait-il la personnalité complexe d'Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé (1676-1753), précieuse et pédante, frivole mais frondeuse. Sans doute cette excentricité – au sens premier du terme – s'explique-t-elle par un statut social bancal : petite-fille du Grand Condé, membre à part entière de la plus haute aristocratie, celle du sang, elle avait été mariée en 1692 au duc du Maine, l'aîné des bâtards nés du double adultère de la marquise de Montespan et de Louis XIV. Cependant, tout en rappelant à son époux l'infériorité de sa naissance, elle n'aura de cesse – et de plus en plus au fur et à mesure que la mort du roi se rapprochera inévitablement – de le soutenir : à la tête de la conjuration de Cellamare, elle tentera mème de faire enlever la Régence au duc d'Orléans au profit du duc du Maine. Le complot fut déjoué et la duchesse emprisonnée. Ces revers ne l'empêchèrent pas de reprendre ensuite, certes sur un mode assourdi, une vie mondaine et intellectuelle brillante : le président Hénault, Rose de Staal-Delaunay, Fontenelle, Houdar de La Motte ou la marquise du Deffand comptèrent alors parmi ses familiers. Sa célébrité demeure cependant attachée aux Grandes Nuits de Sceaux, divertissements aussi singuliers que dispendieux par laquelle elle avait su ranimer un temps les splendeurs éteintes de la cour du Roi Soleil. Mêlant poésies galantes, théâtre de société, bals, ballets ou cantates, ranimant le flambeau de la tragédie grecque tout en faisant éclore le genre de l'opéra-comique, les Divertissements de Sceaux témoignent de l'éclectisme de la duchesse et de ses principaux mentors : l'abbé Genest et Malézieu. La réputation de son esprit et plus encore la sûreté de son goût séduisirent les tenants des Anciens comme les plus résolus des Modernes, les célébrités confirmées – Chaulieu, Baron ou Fontenelle – autant que les débutants les plus prometteurs : Mouret, Bourgeois ou Colin de Blamont... C'est à Sceaux que Voltaire fit ses premiers pas dans le monde et c'est à l'intention de la duchesse qu'il écrivit les premiers de ces contes qui devaient les immortaliser tous deux.


BETHUME Kim, "Gestion et entretien des bâtiments royaux dans les Pays-Bas autrichiens (1715-1794)", in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXIX, Editions de l’Université de Bruxelles, 2001.
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Résumé
Depuis la gouvernance de Marie de Hongrie, les Gouverneurs généraux chargés de l'administration de nos provinces avaient pour habitude de s'installer à Bruxelles. Pour leur confort et celui de l'importante Cour qui les entourait, le Souverain avait mis à leur disposition l'ensemble de ses biens immobiliers en Brabant. Ces châteaux, maisons, parcs, viviers et autres étaient entretenus à grands frais par une institution spécialement mise en place dans ce but : le Bureau des ouvrages de la Cour.
Méconnu jusqu'à présent, cet organisme constituait toutefois une pièce maîtresse dans l'organisation de la vie quotidienne de la Cour de Bruxelles. Les compétences de cette institution ainsi que le personnel qui la composait ont été étudiés à partir des instructions et règlements édictés pour ce département. Ces directives ont ensuite été confrontées aux activités quotidiennes du Bureau pour déterminer dans quelle mesure elles étaient appliquées et/ou adaptées. Enfin, les difficultés éprouvées par ce département dans la gestion de ses affaires ont également été analysées. Grâce à cette étude, un portrait relativement complet du Bureau des ouvrages de la Cour a donc pu être dressé, permettant ainsi de le situer parmi les autres institutions centrales du gouvernement autrichien.


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éd, "Portraits de femmes", in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 2000.
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Table des matières
Introduction. Valérie VAN CRUGTEN-ANDRE
Qui sont les philosophes des Lumières ? Samia L. SPENCER
L'oeuvre dramatique d'Isabelle de Charrière. Classicisme et renouvellement. Yvette WENT-DAOUST
Madame Roland épistolière. Gîta MAY
Sophie Ristaud-Cottin. Un Sturm-und-Drang à la française ? Geneviève GOUBIER-ROBERT
Madame de Krüdener (1764- 1824). Francis LEY
Les Souvenirs de la baronne du Montet. Une autobiographie masquée. Henri ROSSI
Aimer ou haïr Madame de Genlis ? Marie-Emmanuelle PLAGNOL-DIEVAL
L'éducation du «prince fait pour régner» selon Madame de Genlis : réalité et fiction. Regina BOCHENEK-FRANCZAKOWA
Félicité de Choiseul-Meuse : du libertinage dans l'ordre bourgeois. Valérie VAN CRUGTEN-ANDRE
La place des femmes dans la correspondance amoureuse : le cadre normatif de l'épistolaire au XVIIIe siècle. Jürgen SIESS



MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "La haute administration dans les Pays-Bas autrichiens" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XXVII, Editions de l'Université de Bruxelles, 1999.
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Résumé
De la guerre de succession d'Espagne (1701-1714) au traité de Campoformio (1797), l'administration des Pays-Bas autrichiens évolua substantiellement.
Comme le montrent Steve Jacob, Denis Tomboy et Gaëtan Van Goidsenhoven qui ont scruté la carrière et les faits et gestes de trois hauts fonctionnaires en activité au XVIIIe siècle, ceux-ci forment un véritable corps. Ces trois portraits éclairent d'un jour nouveau le parcours d'Ambroise-Joseph de Herzelles, de Denis de Cazier et de Jacques-Antoine Le Clerc.
Ces techniciens, d'origine noble ou non, seront les piliers de la modernisation d'un Etat en évolution et deviendront les intermédiaires obligés entre Vienne et Bruxelles. Les auteurs expliquent ces mécanismes et retracent la mutation du monde des "grands commis de l'Etat", leur ascension, leur faste et leur disparition.
Fruit de mémoires de licence à l'Université libre de Bruxelles, cet ouvrage brosse un portrait de la fonction administrative au XVIIIe siècle.


LOIR Christophe : "La sécularisation des oeuvres d'art dans le Brabant 1773-1842" in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume hors-série 8, Editions de l'Université de Bruxelles, 1998.
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Résumé
L'homme de la fin du XXe siècle est accoutumé à contempler des tableaux anciens à iconographie religieuse dans les musées. L'oeuvre y est cependant totalement affranchie du contexte originel pour lequel elle avait été créée.
Comment et pourquoi ces oeuvres conçues pour un édifice de culte ont-elles été transférées dans un établissement réservé à la culture ? Par quels cheminements et sous quels statuts sont-elles passées de l'Eglise à l'Etat ? Quel est l'impact de cette sécularisation sur l'oeuvre d'art ?
Christophe Loir analyse, à partir d'un important dépouillement d'archives anciennes, le phénomène de sécularisation des oeuvres d'art dans le Brabant à travers les périodes autrichienne, française, hollandaise et le début du Royaume de Belgique. Ce brassage chronologique permet pour la première fois de comprendre dans une vision globale divers événements tels la suppression de l'ordre des Jésuites et des couvents "inutiles", les conquètes artistiques des Français dans les Pays-Bas, la vente des biens nationaux, la redécouverte des primitifs flamands, la restitution par Paris de nombreux chefs-d'oeuvre de l'école flamande en 1815 et surtout la création du musée de Bruxelles, noyau des actuels Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
L'auteur étudie les implications politiques, économiques, artistiques et religieuses de la sécularisation entre 1773, année de la suppression des jésuites et 1842, année de la vente du musée de la ville de Bruxelles à l'Etat belge : les prémices sous la période autrichienne, les développements sous la période française ainsi que les prolongements sous la période hollandaise et le Royaume de Belgique. Dans chacune de ces périodes, sont successivement étudiés le mouvement de décontextualisation qui extrait l'oeuvre de son contexte et le mouvement de recontextualisation partielle qui l'y replace sous un nouveau statut.
Dans la dernière partie de l'ouvrage, l'auteur analyse les différentes attitudes inhérentes à la sécularisation : conserver, financer, transporter, inventorier, expertiser, sélectionner, muséaliser, restaurer, exposer, protéger, enrichir, légiférer, institutionnaliser et légitimer ; autant d'actions qui témoignent de la prise de conscience d'un patrimoine artistique.


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Parcs, jardins et forêts au XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XXV, Editions de l'Université de Bruxelles, 1997.
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Table des matières
E. Beetz : Joachim Zinner (1742-1814) : biographie d'un jardinier mal connu
D. Disenhaus : La conception du "nouveau" parc de Bruxelles, 1774-1782
S. Lefèbvre : Les pépinières dans les Pays-Bas autrichiens : le cas de Soignes
A. Chahou : Les bois du Domaine dans le Hainaut au XVIIIe siècle (1730-1780) : le domaine de Binche
C. Hermant : Les aménagements du domaine de Tervueren et le "château Charles" sous Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1749-1780).

MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Jean-François Vonck (1743-1792)" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XXIV, Editions de l'Université de Bruxelles, 1996.
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Table des matières
J. Vercruysse et Br. Bernard : Introduction
J. Stengers : Jean-François Vonck, un patriote belge ?
J. C. A. De Clerck : Vonck avant Vonck : les années inconnues (1743-1787)
J. Vercruysse : Portrait psychologique de Jean-François Vonck
Br. Bernard : Jean-François Vonck sous le regard des historiens
J. Polasky : Les démocrates bruxellois ; L. Dhondt : Les débuts de la démocratie en Belgique et la figure de Jean-François Vonck
D. Rosselle : Jean-François Vonck et les milieux révolutionnaires lillois : première esquisse
J. A. F. de Jongste : Les patriotes néerlandais, 1780-1787. Rêve et réalité
Ph. Raxhon : Révolutionnaires liégeois et vonckistes
E. Collet : Les caricatures de la Révolution brabançonne.




BERNARD Bruno, ed. : "Patrice-François de Neny (1716-1784), portrait d'un homme d'état" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XXI, Editions de l'Université de Bruxelles, 1993.
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Résumé
Personnage essentiel et injustement méconnu du XVIIIe siècle belge, Patrice-François de Neny fut, au long d'une carrière gouvernementale de près d'un demi-siècle, un élément moteur de l'appareil administratif autrichien à Bruxelles.
Fils d'un émigré irlandais devenu, dans la première moitié du siècle, secrétaire d'Etat et de Guerre, il gravit successivement tous les échelons du gouvernement avant d'occuper de 1757 à 1783 le poste le plus élevé qu'un "Belge" pût alors ambitionner : celui de "chef et président" du Conseil privé.
S'inscrivant - non sans nuances - au sein du vaste courant des Lumières, et servant avec fidélité tant Marie-Thérèse que son fils et successeur Joseph II, il offre cependant l'image d'un homme fortement marqué par le contexte "national" des anciens Pays-Bas. Son attachement aux constitutions traditionnelles des principautés souligne notamment, tout comme son refus réitéré de l'arbitraire, ce qu'il doit au terreau juridique et institutionnel local, mais aussi à Montesquieu, le seul, parmi les "Philosophes", qu'il admire sans réserve.
Véritable "homme-orchestre" du gouvernement, il déploie ses compétences tant en matière diplomatique - l'actuelle frontière franco-belge lui doit beaucoup - qu'à la tête de l'Université de Louvain ou encore lors de la suppression, en 1773, de la Compagnie de Jésus. Chrétien convaincu, mais refusant, en bon gallican et philojanséniste qu'il est, l'intrusion de l'Eglise dans la sphère politique, il vise, comme Joseph II, à mettre le clergé au pas et à le rendre à sa destination originelle : le service de Dieu et du prochain.
Homme de cabinet, historien à ses heures, il ne néglige pas pour autant une vie privée et familiale que l'on devine empreinte de confort, de bonne chère et d'urbanité bourgeoise, que ce soit en son hôtel bruxellois, à sa "campagne" de Vilvorde, ou encore à Villers-sur-Lesse, en Ardenne, où il rejoint chaque été sa fille, Charlotte, et son gendre Pierre-Benoït Desandrouin.
Dans cet ouvrage, fruit d'un décennie de recherches, Bruno Bernard restitue, sous toutes leurs facettes, la personnalité et l'action de ce grand homme d'Etat.


GALAND Michèle, eds. : "Charles de Lorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XX, Editions de l'Université de Bruxelles, 1993.
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Résumé
La deuxième moitié du XVIIIe siècle fut marquée par la volonté des autorités autrichiennes de contrôler et d'harmoniser la politique menée dans l'ensemble des possessions habsbourgeoises, y compris dans ce qu'on appelait alors les « Provinces belgiques ».
Michèle Galand s'est attachée à préciser l'évolution institutionnelle des organes gouvernementaux de Bruxelles, en mettant plus particulièrement en évidence l'impact de cette politique centralisatrice sur la fonction de gouverneur général qu'a exercée Charles de Lorraine durant le règne de Marie-Thérèse.
A cette fin, l'auteur a reconstitué l'itinéraire de Charles de Lorraine, mal connu pour les premières années de son gouvernement, et elle a analysé le processus des décisions prises par le gouvernement, qui était assisté par un ministre plénipotentiaire dont l'emprise s'est accrue au fil du temps. L'action du prince est donc mise en relation avec celle des trois ministres qui se sont succédé à ses côtés après la guerre de succession d'Autriche. La personnalité de Charles de Lorraine, sa popularité, ses contacts avec la haute noblesse locale, ses options politiques enfin sont également prises en compte pour évaluer pleinement son rôle au sein du gouvernement des Pays-Bas autrichiens.

MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Musiques et spectacles à Bruxelles au XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XIX, Editions de l'Université de Bruxelles, 1992.
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Table des matières
M. Couvreur : Avant-propos
J.-Ph. Van Aelbrouck : Le théâtre et la danse à Bruxelles de 1760 à 1765
N. Bauchau : La Porte de Laeken : une prison pour les comédiens dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
M. Cornaz : La vie musicale à Bruxelles entre 1741 et 1780 vue par le biais de la Gazette de Bruxelles et de la Gazette des Pays-Bas
L.R. Baratz : Les oeuvres de Joseph Hector Fiocco (1703-1741) dans la bibliothèque du chanoine Vanden Boom (1688-1769)
A. François : Les collections privées de livres et d'instruments de musique au travers des catalogues de vente bruxellois, durant les règnes de Marie-Thérèse et Joseph II d'Autriche (1740-1790)
H. Vanhulst : La diffusion de la musique de Mozart à Bruxelles d'après le dernier Catalogue de Weissenbruch (1813).

VYVER Gisèle van de, REISSE Jacques, eds. : "Les savants et la politique à la fin du XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIe siècle, hors-série 7, Editions de l'Université de Bruxelles, 1991.
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Table des matières
G. Van de Vyver et J. Reisse : Introduction
R. Devleeshouwer : L'heureux XVIIIe siècle
J. Dhombres : Savants en politique, politique des savants. Les expériences de la Révolution française
B. Maitte : L'enseignement des sciences
J.-B. Robert : L'itinéraire d'un savant : Joseph Fourier
H. Hasquin : La Révolution et les sciences. La passion de l'Universel
Cl. Sorgeloos : Les savants à l'école. Le cas du Hainaut
Annexe : Condorcet : Raisons qui m'ont empêché jusqu'ici de croire au magnétisme animal.



MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds. : "Fêtes et musiques révolutionnaires : Grétry et Gossec" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XVII, Editions de l'Université de Bruxelles, 1990.
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Table des matières
Introduction. Manuel COUVREUR
Le musicien et le librettiste dans la Nation: propriété et défense du créateur par Nicolas Dalayrac et Michel Sedaine. Françoise KARRO
Les décors du Théâtre de l'Opéra-Comique de 1789 à 1799. Raphaëlle LEGRAND
François-Joseph Gossec, compositeur dramatique. Orientations pour l'étude de ses opéras et musiques de scènes pour tragédies de Sabinus à Athalie. Dominique LAUVERNIER
De quelques manuscrits autographes inédits de Gossec. Charles VAN DEN BORREN
Le Diable et le Bon Dieu ou l'incroyable rencontre de Sylvain Maréchal et de Grétry. Manuel COUVREUR
Proposition pour une poétique musicale révolutionnaire. L'exemple d'André Modeste Grétry. Philippe VENDRIX
La chanson populaire française de 1789 à la Restauration. Evolution et fonctions. Nathalie VERSTRAETEN
Les fêtes révolutionnaires à Liège. Philippe RAXHON
Sonorités nouvelles aux fêtes de la Révolution française. Malou HAINE
Conclusion. Maurice BARTHÉLEMY


RAXHON Philippe : "La révolution liégeoise de 1789 vue par les historiens belges" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume hors-série 6, Editions de l'Université de Bruxelles, 1989.
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Résumé
La Révolution liégeoise de 1789 s'inscrit dans le cadre des révolutions atlantiques.
Les approches à caractère historique ou littéraire dont elle fut l'objet aux XIXe et XXe siècles en Belgique, sont révélatrices de la manière dont l'histoire est construite par l'historien, et de la nature des sociétés dans lesquelles elle s'élabore. Entre 1805 et 1988, la Révolution liégeoise est un matériau qui a évolué, et l'auteur a cherché à comprendre cette évolution.
Dès lors, fruit d'un long travail universitaire, cet ouvrage fait le point sur l'historiographie révolutionnaire en Belgique, à l'heure du Bicentenaire des révolutions.
Fresque grandiose qui ouvre la voie à l'époque contemporaine, et source d'innombrables querelles, la Révolution de 1789 n'a cessé d'interpeller la conscience des hommes, et l'effort de chaque historien pour la condamner, la défendre, ou l'expliquer, est justement celui de l'esprit en mouvement qui donne sa qualité suprême à l'aventure humaine.
Il s'agit d'en apprécier toutes les conséquences, pour mieux concevoir notre relation avec le passé, et notre conduite face au souvenir et à son trajet dans la mémoire.


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, « Deux aspects contestés de la politique révolutionnaire en Belgique : langue et culte », in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XVI, Editions de l’Université de Bruxelles, 1989.
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Table des matières
Avant-propos
La Révolution et la politique de la langue. Renée BALIBAR4
Symétries ? Flamand, wallon et politique de la langue à la Révolution française. Daniel DROIXHE
La francisation révolutionnaire, résultat d'initiatives locales. Le cas des tribunaux en Flandre et en Alsace. Herman VAN GOETHEM
La francisation de Bruxelles sous la République et l'Empire. Mythes et réalités. Hervé HASQUIN
Laïcisation des institutions et tentatives de mesure de son impact : l'exemple de l'état civil. Claude BRUNEEL
Prêtres assermentés et curés réfractaires. L'enjeu politique fondamental. Jan ROEGIERS
Oppositions religieuses et Stévenismes. André TIHON
La guerre dite «des paysans » et le processus révolutionnaire en Belgique. Luc DHONDT
Les résistances à la Révolution. "La Vendée belge" (1798-1799) : nationalisme ou religion ? Marie-Sylvie DUPONT-BOUCHAT



DION Marie-Pierre : "Emmanuel de Cröy (1718-1784)" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume hors-série 5, Editions de l'Université de Bruxelles, 1987.
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Résumé
Emmanuel de Croÿ a l'envergure d'un Vauban ou d'un Maurice de Saxe. Ses passions : la grandeur de sa famille et les lettres. Combatif, audacieux, doté d'un redoutable sens des affaires, il investit dans la terre et dans l'industrie et se retrouve à la tête d'un capital de six millions de livres.
Sa bibliothèque était imposante : 4 000 titres, 8 000 volumes. Ouvert à la modernité, soucieux de concilier foi et raison, il y cherche un savoir pratique, une science "claire et pas du tout farouche", écrit-il dans des Mémoires, interrompus, aux portes de la mort, sur cette phrase qui résume sa philosophie de l'existence : "Enfin, il faut étudier à chaque minute et avec courage".
De ce personnage complexe, Marie-Pierre Dion a brossé un portrait chaleureux et vivant. Le talent de l'historienne, la rigueur de sa méthode font de cette biographie intellectuelle, nourrie aux sources, un livre passionnant.

MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds. : "Le livre à Liège et à Bruxelles au XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XIV, Editions de l'Université de Bruxelles, 1987.
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Table des matières
R. Birn : De Liège à Paris : la route du livre à l'aube du XVIIIe siècle
D. Droixhe : Systèmes ornementaux. Le cas liégeois
D. Jozic : La bibliothèque de Charles-Nicolas d'Oultremont, prince-évêque de Liège
B. Desmaele : Coup d'oeil sur quelques bibliothèques privées bruxelloises du XVIIIe siècle
Cl. Sorgeloos : L'économie politique et les bibliothèques de grands commis dans les Pays-Bas autrichiens
Th. Dutilleul : Jean Castilhon et la Bibliothèque bleue : les enjeux d'une réécriture. Varia
M. Mat : L'armée et les militaires au XVIIIe siècle.

PLART Henry, ed. : "Morale et vertu au siècle des lumières" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume hors-série 4, Editions de l'Université de Bruxelles, 1986.
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Table des matières
H. Plard : Morale et vertu : les Lumières et le désarroi de l'éthique
M. Delon : Homo sum, nihil a me alienum puto. Sur le vers de Térence comme devise des Lumières
Y. Noble : "Les vierges sont pareilles à la fleur en son lustre". Les fortunes d'un texte à l'ère augustéenne
E. Sala di Felice : Vertu et bonheur à la Cour de Vienne : les livrets d'Apostolo Zeno et Pierre Métastase
M. Poster : Patriarcat et sexualité. Restif et la famille paysanne
M. Montanile : Morale et vertu dans la tragédie jacobine en Italie (1796-1799). Varia
J.-Cl. David : Une source pour l'histoire du dix-huitième siècle : le Vocabulaire philosophique de l'abbé Morellet
M. Trousson : Le concept d'incidente au XVIIIe siècle.

MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XIII, Editions de l'Université de Bruxelles, 1986.
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Table des matières
MORTIER, R., La pensée des lumières, ou « suivre dans le silence les traces de la raison
PRIAUX, A., Prométhée, les Allemagnes et la Révolution française
BRUNEEL, Cl., Le droit pénal dans les Pays-Bas autrichiens : les hésitations de la pratique
MAT, M., HEIR\VEGH, J.-J., François-Bonaventure Dumont, marquis de Gages (1739-1787)
MARTENS, D., Johan Joachim Winckelmann, lecteur de Giampietro Bellori. Les étapes d'un cheminement critrique
DE ZUTTERE, P., Quelques remarques à propos de l'exposition « 1770-1830 Autour du Néo-classicisme en Belgique » et notes additionnelles au catalogue



LEMAIRE Jacques : "Les origines françaises de l'antimaçonnisme (1744-1797)" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume hors-série 2, Editions de l'Université de Bruxelles, 1985.
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Résumé
Société à mystères, la franc-maçonnerie connaît et subit, dès la première décennie qui suit son apparition en France, un intérêt souvent mêlé d'antipathie.
Cette hostilité culmine en 1797 avec la publication des Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobinisme de l'abbé Barruel, qui vulgarise la théorie mythique de la responsabilité maçonnique dans les événements révolutionnaires de 1789. La fable du complot fomenté par les francs-maçons contre la monarchie et la religion a connu un succès immédiat, profond et durable. Ses fondements reposent sur des illusions, sur des interprétations erronées, sur une érudition mal maîtrisée.
Le propos de l'auteur consiste à mettre ces erreurs en lumière et à indiquer au moyen de quelles sources le mythe antimaçonnique a pu se constituer. Au cours de son analyse, J. Lemaire montre que les accusations concernant la prétendue influence des loges sur le cours des affaires civiles étaient en germe dès les années 1770, que leur paternité ne revient pas totalement à l'abbé Barruel, mais à divers auteurs, souvent méconnus aujourd'hui, parmi lesquels se comptent, curieusement plusieurs francs-maçons authentiques.

MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds. : "Une famille noble de hauts fonctionnaires : les Neny" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XII, Editions de l'Université de Bruxelles, 1985.
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Table des matières
Br. Bernard : Patrick Mac Neny (1676-1745), Secrétaire d'Etat et de Guerre
Br. Bernard : Les rapports entre le Chef-Président du Conseil Privé Patrice-François de Neny et son père, le Secrétaire d'Etat et de Guerre Patrice Mac Neny
Cl. Sorgeloos : Les bibliothèques de Patrick Mac Neny et de Patrice-François de Neny. Varia.
P. De Zuttere : Un bohème français à Bruxelles : Jean-Adrien-Claude Servandoni (1736-1814)
M. Mat : Peine capitale et réforme du droit pénal au XVIIIe siècle (France, Pays-Bas autrichiens, Principauté de Liège).



MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume X, Editions de l'Université de Bruxelles, 1983.
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Table des matières
1. PHILOSOPHIE
GRlFFIN-COLLART, E., Liberté et Nécessité ; l'opposition de Reid au compatibilisme de Hume
TROUSSON, R., Auguste Comte et les «philosophes » de l"âge métaphysique
TROUSSON, R., Un «père conscrit » du luthéranisme éclairé : Johann Joachim Spalding (1714-1804)
2. LITTERATURE
MORTIER, R., Une fiction politique de l'Ancien Régime : l'Histoire d'un Pou français
PREAUX, A., Le type du maître d'école chez Jean Paul Friedrich Richter et J.M.R. Lenz
3. BEAUX-ARTS
FREDERICQ-LILAR, M., Les toiles en façon de tapisserie de l'Hôtel de Coninck à Gand
4. HISTOIRE
MAT-HASQUIN, M., HEIRWEGH, J.-J., Aperçu bibliographique sur la noblesse «belge » (Pays-Bas, Principauté de Liège, Duché de Bouillon) au VIIIe siècle
LENDERS, P., L'héritage archivistique du Président des Etats de Flandre J.J.P. Vilain XlIII. Sa destruction par les autorités (1778)
D'HAINAUT, B., Les premières fabrications de cristal dans les Pays-Bas autrichiens
DONNERT, E., Pierre le Grand et la conception de l'Etat en Russie à l'aube des Lumières
COMPARATO, I., La polémique autour du Saint-Office à Naples (1688-97) et le libertinage érudit


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds. : "La noblesse belge au XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume IX, Editions de l'Université de Bruxelles, 1982.
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Table des matières
H. Hasquin : Préface
D. Droixhe : Noblesse éclairée, bourgeoisie tendre dans la principauté de Liège au XVIIIe siècle
M. Frédéricq-Lilar : L'Hôtel d'Hane-Steenhuyse à Gand
J.-J. Heirwegh et M. Mat-Hasquin : Itinéraire intellectuel et gestion économique d'un noble hennuyer : Sébastien Charles de la Barre (1753-1838).


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume VIII, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981.
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Table des matières
BRAEM, J-M., Diderot traducteur de l'Inquiry concerning virtue, or merit
GAUDIER, J.P. et HEIRWEGH, J.-J., Jean-Paul Marana, L'Espion du Grand Seigneur et l'histoire des idées
MAT-HASQUIN, M., Dramaturgie e t démystification dans les comédies d'Isabelle de Charrière
PREAUX, A., Etude comparée du motif des frères ennemis dans les tragédies de Vittorio Alfieri et dans le Sturm und Drang
PETERSEN, M., Le rôle de l'objet dans « Candide »
DOMINICY, M, Beauzée critique de Port-Royal. La théorie du relatif
WILMET, M., La modernité de Beauzée
DUFAYS, J-M., Le « moyen âge » au dix-huitième siècle : contribution à l'étude de la terminologie et de la problématique d'« époque intermédiaire
DESPRECHINS, A., Tapisserie Royale à sujet de l'Astrée appartenant à la Ville de Paris
DROIXHE, D., Etude quantitative et analyse interne de quelques bibliothèques liégeoises au XVIIIe siècle
GRIFFIN-COLLART, E., Empirisme, innéisme et intersubjectivité chez Thomas Reid
MAT-HASQUIN, M., Les influences anglaises en Europe occidentale au Siècle des Lumières
CHRONIQUE




MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume V, Editions de l'Université de Bruxelles, 1978.
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Table des matières
PROGRAMME
CAMBIER, G ., Supplément à la Bibliographie des travaux d'André Boutemy sur le XVllIe siècle
1. HISTOIRE DES IDEES
MORTIER, R., Quand Monseigneur d'Hermopolis pastichait le « jargon philosophique »
ROBINET, A ., Lexicographie philosophique de « nature » dans la Profession de foi du Vicaire Saroyard
2 . LITTERATURE
LEMAIRE, J ., L'Apparicion Maistre Jean de Meun d'Honoré Bouvet et les Lettres persanes de Montesquieu. Points de convergence
MARX, J., Problèmes du roman au XVllIe siècle. Aspects de la modernité
MAT-HASQUIN, M ., Théâtre de J.-J. Rousseau : la genèse d'une vision du monde
3. BEAUX·ARTS
BLANKOFF, J., L'art de la médaille en Russie au XVIIIe siècle
FREDERICQ-LILAR, M., L'ancien Hôtel vander Meersche et son décor rocaille (Gand)
SCHREIDEN, P., A propos du cabinet des glaces du Belvédère inférieur
4. HISTOIRE, ECONOMIE ET INSTITUTIONS
JANSEN, A., Le Marquis de Croix et l'expulsion des Jésuites du Mexique en 1767
LEMAY, E.H., La majorité silencieuse de la Constituante : un microgroupe, les députés du Tiers Etat du Nord et du Pas-de-Calais
LOPE, H.-J., La ville de Bruxelles vue par Don Diego Alejandro de Gilvez
NAGELS, J., Quelques éléments économiques d'un stratégie de développement chez les physiocrates
DEROISY, A., Un aspect du maintien de l'ordre dans les Pays-Bas autrichiens après 1750 : la lutte contre le vagabondage
BASTIAENSEN, M ., Un drame maçonnique franco-allemand : « Le franc-maçon prisonnier »



MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds. : "Les préoccupations économiques et sociales des philosophes, littérateurs et artistes au XVIIIe siècle" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume III, Editions de l'Université de Bruxelles, 1976.
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Table des matières
E. Briggs : La crise des idées à Paris entre 1727 et 1732 ou "Le Brigandage d'Embrun" et la défense des droits individuels contre le ministère et la monarchie
R. Darnton : Un commerce de livres "sous le manteau" en province à la fin de l'ancien régime
E. Hélin : Le caractère national comme révélateur de déterminismes sociaux
D. Brahimi : Restif féministe ? Etude de quelques "Contemporaines"
P. Charbonnel : Repères pour une étude du statut de la femme dans quelques écrits théoriques des "Philosophes"
H. Schurmans : Dom Deschamps et la communauté des femmes
D. Droixhe : Langage et société dans la grammaire philosophique de Du Marsais à Michaelis, Proudhon et le Rubicon
H. Hasquin : Voltaire démographe
H. Grange : Necker, défenseur du catholicisme
J.-J. Heirwegh : Léonard Defrance (1705-1805)
E. Lemay : La notion du travail à travers la littérature de voyages au XVIIIe siècle
L. Versini : Ignace de Wendel, ses idées politiques, économiques et sociales
J. Blankoff : L'oeuvre de N. Novikov et de A. Radichtchev dans la littérature russe du XVIIIe siècle
H. Plard : J.M.R. Lenz et la condition militaire
J. Proust : "Le joueur de flûte de Passy", Diderot et l'image du paysannat russe
L. Trenard : Les préoccupations économiques et sociales de Voltaire
P. Van Bever : L'abbé Galiani et les signes sociaux.


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume II, Editions de l'Université de Bruxelles, 1975.
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Table des matières
Introduction
MORTIER, R., CAMBIER, G., In memoriam André Boutemy ( 13 novembre 1910 - 3 avril 1974)
1. Beaux-Arts
FREDERICQ·LILAR, M., Bernard de Wilde et les caractères de l'architecture gantoise du XVllle siècle
SCHREIDEN, P., Dôme et tours, un phénomène de baroquisation
SOUCHAL, FR., Les chevaux de Marly
2. Littérature
LEMAIRE, J., Parny et la franc-maçonnerie
MORTIER, R., Charles Duclos et la tradition du « roman libertin »
PLARD, H., Un anti-Candide Danois : le Panthakak de Johannes Ewald
WEISGERBER, J., Aspects de l'espace romanesque : l'Histoire du Chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut
3. Sciences
DARQUENNE, R., Théorie de la santé et de la maladie à la fin du XVllle fin du siècle
DEBEVER, R., Du dialogue d'Alembert-Diderot ? Un trait d'esprit à propos de la quatrième dimension
DE BROUCKERE, L., La politique scientifique en France au XVIIIe siècle
MARX, J., Du mythe à la médecine expérimentale : le tarentisme au XVIIIe siècle
4. Economie
HASQUIN, H., Quelques précisions sur l'oeuvre de l'abbé Expilly
HEIRWEGH, J.-J., « Emotion » et répression dans les Pays-Bas autrichiens : un exemple flamand
NAGELS, J., La politique des « bons prix » des physiocrates
ARNOULD, M.-A., Note sur les activités industrielles de l'abbaye de Waulsort et sur la fabrication des cartes à jouer en Belgique au XVllle siècle


MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éds., Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume I, Editions de l'Université de Bruxelles, 1974.
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Table des matières
1. Littérature
BASTIAENSEN, M., Adrien Reland et la justification des études orientales (1701)
MARX, J., Le réalisme de Restif de la Bretonne
MORTIER, R., Deux poètes des ruines au XVIIIe siècle
TROUSSON, R., Jean-Jacques et les biographes
2. Idées
BASTIEN, M., Pierre Bayle, source de Dom Deschamps .
PLARD, H., Les équivoques de Knigge, Notes sur �?ber den Umgang mit Menschen
ROBINET, A., L'utopie métaphysique de Deschamps contre "l'éloquence" de Rousseau
STENGERS, J., Buffon et la Sorbonne
3. Economie. Institutions
ARNOULD, M.-A., Une entreprise monastique au XVIIIe siècie : la papeterie de Bonne-Espérance
HASQUlN, H., Jacques Accarias de Serionne, économiste et publiciste français au service des Pays-Bas autrichiens
MOURE AUX, PH., Charles de Cobenzl, homme d'état moderne
4. Beaux-Arts
BOUTEMY, A., Evolution du secrétaire à cylindre d'Oeben à Riesener
FREDERICQ-LILAR, M., L'Enseigne de Gersaint ou la poésie du réel
SCHREIDEN, P., Jacques Van Schuppen
VAN BEVER, P., Parole et Musique à l'aube des Lumières

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En bref
Nombre de pages numérisées disponibles dans la Digithèque : 406.885
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