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La carrière de Perelman à l'Université libre de BruxellesProfesseur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles depuis 1944, Perelman dirigeait le séminaire de philosophie depuis 1946, ainsi que le Centre national de Recherche de Logique. Il présida aussi la Société belge de Philosophie de 1955 à 1958 et la Faculté de Philosophie et Lettres de l'ULB de 1959 à 1962. C'est cependant en 1962 que la distinction scientifique suprême de la Belgique vint récompenser son inlassable activité de chercheur: la Fondation Francqui lui conféra, pour l'ensemble de ses travaux, le Prix Francqui, attribué pour la première fois à un philosophe. En 1958, Perelman avait en effet publié son œuvre majeure, le Traité de l'argumentation (Paris, 1958), qui sera traduit dans de nombreuses langues. Ce livre fut à l'origine d'un courant de pensée, la Nouvelle Rhétorique, qui aura une influence déterminante sur nombre de spécialistes des sciences humaines.
En 1977, Perelman publiera encore son Empire rhétorique (Paris, 1977), qui rassemble sa théorie de l'argumentation. En 1948 déjà, il avait fondé et présidé la Société belge de Logique et de Philosophie des Sciences. Il fut vice-président du comité des experts de l'UNESCO pour l'étude de la notion de démocratie (1951), secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de Philosophie (1953) et présida l'Ecole des Sciences de l'Éducation de l'ULB (1953-1956). Co-directeur de la revue Logique et Analyse, Perelman fut membre du comité de rédaction de plusieurs revues scientifiques internationales et participa à l'organisation de nombreux congrès de philosophie dans le monde. Il dirigea l'Institut de Philosophie de l'ULB (1964-1967) et enseigna à l'Université libre de Bruxelles
Docteur honoris causa des Universités de Florence (Italie), Jérusalem (Israël) et Montréal (Canada), Chaïm Perelman fut membre de l'Académie royale de Belgique (1973), de l'Académie des Sciences de Heidelberg (Allemagne), de l'Académie nationale italienne et de l'Académie des Sciences de Bologne (Italie), ainsi que correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques de l'Institut de France. Liant enfin sa vocation académique et son intérêt pour l'éducation juive et les sciences du judaïsme, Chaïm Perelman accepta également d'assurer la présidence du Conseil scientifique de l'Institut universitaire d'Etudes du Judaïsme Martin Buber en 1972- il faisait déjà partie du conseil Scientifique du Centre national des Hautes-Etudes juives depuis 1961. Il fut président du Comité d'Action pour Israël et président honoraire du Centre d'Information et de Documentation du Moyen-Orient. Chaïm Perelman fut anobli par le roi Baudouin quelques semaines avant son décès.
Source : SCHREIBER Jean-Philippe, « PERELMAN, Chaïm (baron) », ds. : Dictionnaire biographique des juifs de Belgique : Figures du judaïsme belge XIXe – XXe siècle, Bruxelles, De Boeck et Larcier s.a., 2002, p. 273-274. |
En bref
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Dernière mise à jour : 12 mai 2015