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ARCHEMBEAU P.H.E. D’, Souvenirs d’un Bruxellois sur les chansons entendues dans les rues et les estaminets de la ville : humour et folklore 1890-1950, [Uccle. : s.n., 1951].
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BAILLON André, Histoire d’une Marie, Edition originale, Paris : F. Rieder et Cie, 1921.
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Résumé
André Baillon (1875-1932) est un des plus importants écrivains belges du XXe siècle. Ses romans et récits empruntent largement leur matière à sa vie de journaliste et d’écrivain, mais il la transpose dans une langue stylisée qui a fait sa réputation internationale. Si Bruxelles sert de décor à plusieurs de ses ouvrages, c’est toutefois dans Histoire d’une Marie qu’elle est sans doute la plus présente.
Premier roman d’André Baillon à rencontrer un certain succès en France et en Belgique, l’Histoire d’une Marie raconte d’abord la vie de Marie, servante puis prostituée au grand cœur, et sa rencontre avec l’écrivain Henry Boulant, double fictionnel de l’écrivain. La seconde partie du récit s’attache à leur vie commune, puis à leur séparation lorsque Henry rencontre Germaine Lievens, enfin à l’écriture même d’un livre intitulé Histoire d’une Marie. Avec beaucoup de finesse, l’auteur suit ses personnages dans les différents quartiers de Bruxelles où ils vivent, aiment, travaillent ou se délassent. Cette géographie sensible trace le portrait d’une ville traversée par de nombreuses frontières invisibles et révèle la capacité des personnages à s’y frayer leur chemin.
Voir : Textyles, n°6, André Baillon le précurseur, 1989 ; Frans Denissen, André Baillon. Le gigolo d’Irma Idéal, Bruxelles, Labor, 2001 ; Maria Chiara Gnocchi, Le Parti pris des périphéries, Bruxelles, Le Cri, 2007 ; Geneviève Hauzeur, André Baillon. Inventer l’Autre, Bruxelles, Berlin, Peter Lang, 2009.


BAY Paul, Bruxelles en profondeur : roman, Bruxelles : Ed. des Cahiers de la Chaumière, 1960.
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Résumé
Paul Bay (1887-1970), né à Thuin, a exercé divers métiers avant de devenir employé à la société coloniale, la « Forminière ». Il mit à profit sa retraite pour écrire de nombreux ouvrages, romans, poèmes et essais littéraires en tous genres. Il a aussi publié des milliers d’articles dans divers journaux et revues. Il a usé de plusieurs pseudonymes, dont Kashama, Pierre Gemme, Thirimont, Pierre Brocheton, Pedro Christalli, Gustave Flobert, André Bermann, Jean Guenille, etc.
Essai plutôt que roman, Bruxelles en profondeur se compose de petits chapitres évoquant diverses personnalités curieuses de la vie bruxelloise qui ont en commun de vivre ou d’avoir vécu dans une cuisine-cave. Nombre de scènes se passent dans le quartier de Laeken, très reconnaissable même si tous les noms propres ont été transformés sans aucune justification (la rue Véronèse devient la rue Orlando, le poète Yvan Gilkin s’orthographie Yvain Gilkhan, etc.) Le texte est rédigé à la va-vite (une jeune femme « verte de froid » de la p. 17 est dite « bleue de froid » deux pages plus loin). Ces séquences alternent avec des réflexions personnelles sur le mouvement flamand (l’auteur y est opposé), sur l’évolution du trafic dans les rues, sur le sort des petits commerçants, etc. Nonobstant la pensée peu articulée du narrateur, c’est le portrait d’une ville en pleine transformation, dans les années 1950 et 1960, sur fond de décolonisation progressive et de guerre de Corée.
Voir : Roger Foulon : www.servicedulivre.be/servlet/Repository/Paul_BAY.PDF


MORET de BLARAMBERG Nicolas de, Essai comparé sur les institutions, les lois et les moeurs de la Roumanie depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Bucarest : Imprimerie du Peuple roumain, 1885.
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« Cette manie moderne de singer sans discernement, explique l'instabilité des lois nouvelles. Incomprises la plupart du temps, elles n'ont même pas l'avantage de parler à l'imagination, comme le feraient des prescriptions qui auraient leurs racines dans nos mœurs et dans notre passé historique. ».
En écho au Festival Europalia Romania, la Digithèque de l’ULB met en lumière l’Essai comparé sur les institutions et les lois de la Roumanie depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours que Nicolas de Moret de Blaramberg (1837-1896) publie en 1885 à l’enseigne de l’Imprimerie du « Peuple roumain », journal éponyme dont il est le fondateur.
Soulignons l’importance de cet ouvrage notamment par le fait que l’édition française de 1886 est immédiatement disponible à l’Institut de Sociologie (Instituts Solvay, Parc Léopold, Bruxelles). C’est l’époque bénie où toute l’intelligentsia européenne parle le français et la Roumanie est qualifiée de « Belgique de l’Orient ».

COPPIN Marguerite, Monsieur Benoidon, docteur : roman de moeurs, Liège : Société belge d'éditions, 1909.
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COUROUBLE Léopold, La Maison espagnole, 3ème édition, Bruxelles : J. Lebègue et Cie, 1904.
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Léopold Courouble (1861-1937) est connu comme un des créateurs du « roman bruxellois », grâce à La famille Kaekebroek (1901). Il déclina ensuite ce thème en une sorte de saga régionaliste. Il fut docteur en droit, brièvement avocat (jusqu’en 1904), journaliste et chroniqueur judiciaire sous le nom de maître Chamaillac, juge et procureur au Congo ensuite. Après la Grande Guerre, il vécut à Toulon et écrivit pour La Nouvelle Gazette. ll revint à Bruxelles en 1937 et était domicilié 43 rue du Mont Blanc à Saint-Gilles. Il fut élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en novembre 1931.
Cet ouvrage de souvenirs reprend en partie la matière des Contes et souvenirs (1893). Il évoque la vaste demeure familiale où l’écrivain a vécu son enfance et sa jeunesse. Cette maison est située au 38, rue des Chartreux (elle portait à l’époque le numéro 11). Elle existe encore malgré d’importantes transformations en 1876 et diverses rénovations ultérieures. Elle possédait un vaste jardin débouchant sur la Senne, avant son voûtement, que l’auteur évoque longuement. Il décrit également la serre où pousse une belle vigne, ainsi que la vie quotidienne du « Vieux Bruxelles » : fréquentation du théâtre de la Monnaie et de l’Alhambra, promenades en ville, commerces de bonbons, etc. Pendant la guerre de 1870, les parents Courouble donnent l’hospitalité à des soldats français blessés. Dans une seconde partie, il évoque ses années de lycée au collège Michelet de Vanves, puis à Louis-le-Grand. Sur le plan littéraire, l’auteur insiste sur le monde bourgeois dans lequel il a vécu, qui n’a rien à voir, dit-il, avec le caractère populaire des Kaekebroeck qui ont fait sa notoriété.
Voir : Gustave Vanwelkenhuyzen, « Courouble », Biographie Nationale, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1973, vol. XXXVIII supplément tome X (fascicule I), version numérisée consultée sur Académie royale de Belgique, http://www.academieroyale.be/ACADEMIE/DOCUMENTS/FICHIERPDFBIOGRAPHIENATIONALETOME2096.PDF#PAGE=53; Notice de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique ( https://www.arllfb.be/composition/membres/courouble.html)

DELATTRE Louis, La loi de péché, Paris : Société du Mercure de France, 1899.
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DEMOLDER Eugène, Sous la robe : notes d'audience, de palais et d'ailleurs d'un juge de paix, Paris : Société du Mercure de France, [1897].
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Eugène Demolder, Sous la robe : Notes d'audience, de palais et d'ailleurs d’un juge de paix, couverture et seize ornementations d’Etienne Morannes, Paris, Mercure de France, 1897, 239 p.
Eugène Demolder (1862-1919) fut romancier, critique d’art et conteur, mais également avocat, puis juge de paix (de 1888 à 1897). Il collabora au Palais, l’organe de la Conférence du Jeune Barreau de Bruxelles, entre 1885 et 1891, et en assuma la direction en 1886 et en 1887. Il donna en outre de nombreux croquis et contes judiciaires au Journal des Tribunaux. Il fonda Le Coq rouge avec Georges Eekhoud et Émile Verhaeren, en réaction aux outrances parnassiennes de La Jeune Belgique, et adhéra à l'expérience pluraliste de La Société Nouvelle. Il fut l’époux de Claire Rops, la fille du graveur Félicien Rops, auquel il a consacré un ouvrage. C’est elle qui illustre les œuvres de son mari, sous le pseudonyme d’Etienne Morannes.
Sous la robe est un recueil de souvenirs bruxellois de l’écrivain. Ces « notes d’audience » forment un livre chaleureux, ironique et acerbe, qui est l’un des témoignages les plus vivants que l’on conserve sur le monde du barreau des années 1885-1895. Il révèle une compassion pour les petites gens défilant en Justice de Paix et développe un humanisme qui plaide pour un rejet des pompes judiciaires. Le Palais de Justice de l’architecte Poelaert est sévèrement critiqué pour sa démesure « babylonienne », mais l’auteur en donne une savoureuse « visite guidée » (chapitre IV).
Voir : Paul Aron, « Demolder (Eugène-Ghislain-Alfred) », dans Biographie nationale, t. XLIV, Bruxelles, Établissements Émile Bruylant, 1985 ( lire en ligne [ archive]), col. 396-402 ; Jonathan Devaux, « “Tres capita, una mens.” Le trio Félicien Rops – Etienne Morannes –Eugène Demolder et la pratique de l'illustration de livres à la Demi-Lune », Le Livre & l’Estampe, LV, n° 172, 2009, p. 41-75.


DES OMBIAUX Maurice, Psychologie d'une capitale, Paris, Bruxelles : Librairie moderne, 1920.
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Maurice Des Ombiaux (1868-1943) est un écrivain belge, né à Beauraing et mort à Paris. Il a vécu à Thuin, qui lui a rendu hommage en lui dédiant un monument (par Charles Piot, 8 mai 1938). Une rue bruxelloise porte aussi son nom. Fonctionnaire, journaliste, chef de cabinet du ministre libéral de Broqueville pendant la Première Guerre mondiale, Des Ombiaux est un défenseur de la culture wallonne et l’auteur d’une œuvre abondante, principalement en prose, se composant de romans, contes et récits divers. Il est aussi connu par ses ouvrages sur la gastronomie et les vins de Bourgogne.
La Psychologie d'une capitale est un essai historique qui brosse à grand traits l’histoire de Bruxelles, entre ses voisines et concurrentes directes (Louvain, Malines, Anvers) et en regard des conflits internationaux et des différents régimes qui s’y appliquèrent. Le portrait n’est pas flatteur. Bruxelles apparaît comme une ville sans courage ni intellectualité, une cité qui préfère le commerce à la pensée ou à l’art, une « ville qui ne produit pas et se contente de jouir ». Sa suprématie est liée à la faiblesse des autres, non à ses initiatives. Ni la manière de parler (« la béotie belge est caractérisée aujourd'hui par le bruxellois »), ni l’esprit public de la capitale, ni d’ailleurs son université, ne trouvent grâce à ses yeux. La capitale contemporaine, dont il décrit brièvement la vie intellectuelle, n’a guère plus de qualités aux yeux d’un auteur qui se sent pleinement intégré à la vie parisienne. C’est ce déni systématique qui fait l’intérêt d’un récit par ailleurs dépourvu d’originalité. Des Ombiaux célèbre toutefois les satires qui couraient à Bruxelles contre le duc d’Albe et les compare à l’esprit de résistance de la population pendant la Grande Guerre.
Voir : Jean-Marie Horemans, Maurice Des Ombiaux. Prince des conteurs wallons, Charleroi, Institut Jules Destrée, 1968.

DETRY Arthur, Bettina : roman de moeurs, Bruxelles , Liège : E. Scheler, 1906.
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DEVOGEL Victor, Légendes bruxelloises, Nouvelle édition, Bruxelles : J. Lebègue et Cie, 1914.
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Victor Devogel (1864-1958) fut instituteur puis enseignant d’histoire. Il dirigea l’école supérieure professionnelle de Saint-Gilles, puis les écoles de la Ville de Bruxelles. Il était membre du cercle philanthropique laïc « Le Taciturne » à Saint-Gilles. Il a surtout publié des contes et légendes à destination du jeune public et des essais de pédagogie.
Souvent rééditées, les Légendes bruxelloises sont publiées pour la première fois en 1891 par l’éditeur J. Lebègue. L’auteur se présente comme folkloriste, mais ses récits poursuivent aussi une finalité pédagogique et morale de « lutte contre les vieux préjugés ». Documentés par la lecture des historiens de la ville, les récits de Devogel se déroulent pour la plupart dans le vieux centre de Bruxelles et au Moyen Age. Ils prennent appui sur les toponymes des rues et des quartiers et sur quelques monuments encore visibles de nos jours de manière à fabriquer une histoire anecdotique et divertissante de la ville pouvant être mise entre toutes les mains.

DEVOGEL Victor, Petites chroniques bruxelloises : scènes de l'histoire de Bruxelles, Bruxelles : Librairie Vanderlinden, [s.d.].
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Les Petites chroniques bruxelloises, « scènes de l’histoire de Bruxelles », font suite aux Légendes bruxelloises du même auteur. Elles reprennent le dispositif du recueil précédent, dont elles poursuivent également le style archaïque. Certains récits se présentent sous la forme de dialogues, d’autres sont narratifs. L’ouvrage participe à l’élaboration d’une mémoire collective, avec ses "grands hommes" (‘T Serclaes ; Jacques Stovaert ; Pierre de Marbais), ses lieux-dits mythiques (la Steenpoort, la place de Bavière), ses fêtes (l’Ommeganck), ses révoltes populaires et le comportement de la population sous différentes dominations étrangères.


DEVOS Prosper-Henri, Monna Lisa, Bruxelles : Oscar Lamberty, [1911].
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Prosper-Henri Devos (1889-1914) n’a laissé derrière lui qu’une mince œuvre, dont deux romans, Un jacobin de l’an CVII (1910) et Monna Lisa (1911). Lors de la Première Guerre mondiale, il trouve en effet prématurément la mort au terme d’une bataille à Ramskapelle. Fonctionnaire communal à Anderlecht, ce jeune autodidacte annonçait un avenir prometteur dans la carrière des lettres. Il fit en effet son entrée dans le champ littéraire à l’âge de 19 ans en créant la revue La Belgique française, destinée à la défense de l’autonomie et de l’identité de la littérature francophone belge. Par ailleurs, il publia quelques chroniques littéraires remarquées dans la revue Le Thyrse (1899-1968) et composa deux pièces dramaturgiques, Le Curieux impertinent et La Prudence du Roi Philippe (s.d.).
Monna Lisa brosse le portrait psychologique d’une petite bourgeoise, Lisa, qui sacrifie son existence pour son compagnon, le peintre Liévin Laureyssens. Devenue sa muse, elle accompagne son groupe d’amis esthètes dans les cabarets, les cafés et les théâtres du centre de Bruxelles. À l’issue de ses frasques nocturnes, Liévin abandonne bientôt son égérie pour une petite théâtreuse de l’Alcazar, Andrée. Au fil du roman, nous suivons ainsi les amants dans leurs tourments amoureux à travers Bruxelles, notamment au sein des festives Galeries Saint-Hubert et du cabaret du Diable-au-Corps. Quelques scènes clés se déroulent au bois de la Cambre et le long de l’avenue de Tervueren, qui donne matière à une réelle réflexion urbanistique. Roman de la vie artistique, Monna Lisa semble s’inscrire dans la continuité des romans réalistes belges de la seconde moitié du XIXe siècle qui réservaient une place de choix aux personnages de peintres.
Voir : Paul Delsemme, La Bataille littéraire (1919-1924) ou aspirations et déceptions d’un après-guerre [En ligne], Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature française de Belgique, 2007. En ligne : http://www.arllfb.be/ebibliotheque/communications/delsemme081103.pdf

DREVE Jean, Le coup de pistolet de Poumpernikel, Bruxelles : Imprimerie J.-E. Goossens, 1924.
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DREVE Jean, Monsieur Bol : moeurs béotiennes, Bruxelles : Editions Gauloises, 1925.
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DOFF Neel, Jours de famine et de détresse, Paris : Bibliothèque Charpentier, Eugène Fasquelle, 1911.
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D’origine hollandaise, Cornélia Doff, dite Neel (1858-1942), est issue d’une famille ouvrière de neuf enfants. Les exodes successifs de ses parents la conduisent à Bruxelles, où elle gagne sa vie en posant comme modèle. Dans ce milieu d’artistes, elle rencontre l’avocat Fernand Brouez (directeur de la revue libertaire La Société Nouvelle). Ce dernier l’encourage, pour parfaire son éducation, à s’inscrire, en 1886, au Conservatoire, où elle suit une formation en diction et découvre la littérature. Après le décès de Brouez, en 1900, elle épouse en secondes noces l’avocat anversois Georges Serigiers, grand amateur d’art, dont les relations lui ouvrent plus largement les portes des milieux artistiques et intellectuels. À cinquante et un ans, installée dans un quartier bourgeois d’Anvers, Neel Doff entame la rédaction du premier volet d’une trilogie largement autobiographique (Jours de famine et de détresse, 1911 ; Keetje, 1919 ; Keetje Trottin,1921).
Jours de famine se compose de 43 récits brefs situés d’abord à Amsterdam, puis, à partir du « troisième exode », à Bruxelles. L’auteur évoque les tourments de la faim, les tentations du vol contre lesquelles elle met en garde ses frères, l’impuissance des parents et ses propres difficultés à grandir et à s’instruire en ayant sa beauté pour seul atout. Le dernier récit présente son expérience de la prostitution dans le centre de Bruxelles.
Voir : Neel Doff 1858-1942, Bruxelles, Bibliothèque royale, 1992 ; Évelyne Wilwerth, Neel Doff. Biographie, Bruxelles, Éditions Bernard Gilson/Pré aux Sources, 1992 ; Madeleine Frédéric, « Doff Cornélia, Hubertine, dite Neel (1858-1942), épouse Brouez puis Serigiers », dans Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette et Jean Puissant, dir., Dictionnaire des femmes belges XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Lannoo, 2006, p. 207-209.


DOFF Neel, Keetje : roman, Paris : Société d'Editions Littéraires & Artistiques, Librairie P. Ollendorff, [1919].
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Keetje (1919) décrit une ascension sociale qui se traduit concrètement par une conquête spatiale de Bruxelles, en même temps qu’une une conquête littéraire – puisque l’écriture romancée de son vécu permet à l’auteure de gagner sa place dans le champ littéraire. C’est tout au bas de la société, dans les quartiers du « bas de la ville », que Keetje commence son parcours par une tentative de racolage. Grâce à sa beauté, elle abandonne cependant rapidement ce métier de « coureuse de trottoir » pour celui de modèle et grâce à la fréquentation des artistes, elle forme peu à peu son éducation et son goût. La narratrice note l’écart géographique, et par conséquent social et intellectuel, qui la sépare de cette caste des artistes, qui vivent à « l’autre extrémité » des faubourgs populaires où elle est confinée. Une fois sous la protection d’ un étudiant qui devient son amant attitré, Keetje peut avoir accès à des loisirs plus légitimes et aller au café, au restaurant, au music-hall, au spectacle des galeries Saint-Hubert. L’héroïne accède à la promenade au sens honorable du terme, notamment rue Montagne de la Cour, où elle peut véritablement exercer sa « citadinité ». De la même manière, les promenades en voiture découverte au Bois de la Cambre, ou les trajets en tram avenue Louise lui donnent l’impression « d’avoir reconquis le monde ». L’aboutissement de son parcours social sera l’acquisition d’un « lopin de terre », où elle se construit une « petite maison de briques », dotée d’un jardin privatif, loin de la ville, lieu idyllique qui incarne la stabilité et la sérénité recherchées qui lui permettront de jeter un regard rétrospectif sur sa vie et d’écrire son histoire.

DOFF Neel, Keetje Trottin : roman, Paris : Editions du Tambourin, 1930.
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FISCHER Frans, Bruxelles d'autrefois, Bruxelles : Editions Labor, 1941.
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Frans Fischer (1875-1949) était un homme politique socialiste. Il fut journaliste au Peuple, conseiller communal de Schaarbeek à partir de 1907, échevin des travaux publics de 1912 à 1947, député ensuite. Il fut incarcéré à Breendonk par l’Occupant nazi en 1941 (L'enfer de Breendonck. Souvenirs vécus, Bruxelles, Labor, 1944). On lui doit aussi d’intéressants souvenirs (Écrits sur le sable. Cinquante ans de journalisme, Bruxelles, 1947).
Bruxelles d’autrefois est un recueil d’anecdotes, de souvenirs et de brefs tableaux qui évoquent la vie bruxelloise depuis les années 1880 environ, jusqu’à la Première Guerre. L’auteur centre son attention sur les fêtes, les défilés populaires, les divertissements, la zwanze. Il décrit de manière savoureuse et vivante les jeux des enfants comme ceux des adultes et les lieux où ils se font ; les cris de la rue ; les revues de fin d’année ; les cercles politiques et leurs cafés de réunion ; il montre le passage Saint-Hubert, la vie estudiantine et celle des commerces de nourriture dans le centre-ville ; il dépeint aussi quelques personnalités truculentes (comme Guillaume Kennis ou Emmanuel Hiel). Au passage, Fischer relève également les expressions en vogue dans les cours de récréation et dans le parler populaire, et cette attention portée à la langue le rapproche de son alter ego libéral, George Garnir.


FLOR O'SQUARR Charles, Histoire anecdotique du casino Saint-Hubert : souvenirs du Vieux Bruxelles, Bruxelles : H. Kistermaeckers, 1884.
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Charles Oscar Flor (1830-1890) partageait son pseudonyme avec son fils (Charles-Marie Flor, 1875-1921), d’où les difficultés d’attribution de leurs œuvres respectives. Le père était journaliste (Le Figaro, L’Echo de Bruxelles), revuiste (Quel plaisir d’être bruxellois, 1874), chroniqueur (Souvenirs du vieux Bruxelles, 1884) et romancier (Chrétienne, 1884 ; Les Fantômes, 1885, numérisé sur Gallica). Il semble être l’auteur de l’Histoire anecdotique du Casino Saint-Hubert.
Sous-titré « Souvenirs du vieux Bruxelles », l’ouvrage s’attache à présenter un haut lieu du divertissement bruxellois : le Casino Saint-Hubert (rebaptisé par la suite Théâtre du Vaudeville), à savoir un café-concert des Galeries royales du centre-ville où l’on représentait notamment revues théâtrales et vaudevilles. Plusieurs pièces de l’auteur y furent montées. Flor O’Squarr adopte un ton mélancolique, célébrant la gaité d’une époque disparue dont il fut le témoin. La vie du Casino ainsi que l’histoire du quartier avoisinant (avec ses théâtres, musical-halls, estaminets, etc.) sont minutieusement retracés au travers d’anecdotes, ressuscitant les directeurs, artistes, journalistes, spectateurs qui ont contribué à l’animation de ce lieu nocturne.


FREDDY G., Bruxelles-inconnu : études vécues, Wavre : Librairie contemporaine, 1904.
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Cet ouvrage réunit en volume les articles publiés par un journaliste dans le quotidien Le Petit Bleu entre 1902 et 1904. Son enquête dans les milieux populaires de Bruxelles présente l’intérêt majeur d’être le premier exemple de reportage en immersion de la presse belge. L’auteur explique dans sa préface qu’il s’est déguisé pour pratiquer effectivement les divers métiers qu’il évoque (colporteur de gibier, marchand de buis ou de fleurs, abatteur, camelot ou chanteur de rues, etc.) et qu’il a également fréquenté les prisons des Minimes ou de l’Amigo, l’Asile Baudouin et les lieux de la mendicité bruxelloise. L’enquête est racontée de manière directe, sans trop de moralisme. L’auteur porte une attention particulière à la langue de ses personnages, et son livre est une des sources citées par ceux qui étudient le dialecte bruxellois.
Un second volume est annoncé par l’auteur ; à notre connaissance, il n’a jamais paru, ni en volume, ni dans le journal.
Voir : Florence Le Cam et Pierre Van den Dungen, « Le journalisme "déguisé" en Belgique francophone (1870-1910) », in En immersion. Pratiques intensives du terrain en journalisme, Eric Neveu, dir., Rennes, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, p. 51-64.


GANGE René, Comme on vit à Bruxelles, Louvain : Emile Charpentier, 1901.
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Résumé
Publiciste et journaliste, René Gange, qui signa de nombreux articles dans des journaux comme Le Soir et Le Patriote à la fin du XIXe siècle sous le pseudonyme de Pérégrin, demeure une inconnue. Féministe engagée, elle fonda à Bruxelles en octobre 1902 une « école de plein air » où des institutrices formées par elle donnaient des leçons aux enfants dans les parcs et les espaces verts de la ville.
Son enquête sur la ville de Bruxelles, achevée le 1er mai 1901, met l’accent sur les contrastes sociaux d’une capitale en pleine croissance, les paradoxes de la tristesse dans une ville de plaisir comme elle l’indique dans sa préface. Écologiste (et un peu bobo) avant la lettre, l’auteure déplore la vogue de produits frelatés, comme le pain ou le beurre, le manque de lumière et d’air pur, le manque de fruits frais dans l’alimentation des enfants. Elle souhaite que l’on enseigne les sciences naturelles aux institutrices, le goût de la nature à tous. Elle se révolte contre la disparition des petits commerçants au profit des grandes chaînes de magasins ; et plus généralement, elle s’indigne du passage d’un capitalisme de production à un capitalisme spéculatif. Si son enquête reste souvent un peu abstraite, des notations précises sont consacrées à la prostitution (« La partie du boulevard du Nord entre la rue du Finistère et la place Rogier est un mauvais lieu de minuit à deux heures du matin », p. 57), aux exigences des propriétaires, aux logements insalubres.


GARNIR Georges, A la boule plate brasserie-estaminet : moeurs bruxelloises, 2ème édition, Bruxelles : Editions de La Belgique artistique et littéraire, 1908.
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Résumé
George Garnir (1868-1939) est un auteur qui, tout en menant des études de droit à l’ULB, débute sa carrière littéraire en fréquentant, autour de 1886, les cercles littéraires de La Jeune Belgique et de La Wallonie. Il s’illustre dans le journalisme (Le Journal des étudiants, Le Soir, La Nation) et dans la littérature, publiant théâtre, romans et contes. Son œuvre porte la trace de son intérêt pour le folklore et le pittoresque bruxellois. Parmi ses œuvres les plus emblématiques dans cette veine, son Baedeker de physiologie bruxelloise à l’usage des étrangers, qui réunit trois albums illustrés par Amédée Lynen (Zievereer, 1906 ; Krott & Cie, 1907 ; Architek, 1910). Il contribuera aussi à l’Exposition internationale de 1897 avec Bruxelles-Kermesse, reconstitution d’un quartier rappelant le « Vieux Bruxelles ». En 1926, il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Illustré par Amédée Lynen et Gustave Flasschoen, A la Boule Plate est un roman de mœurs qui s’attache à ressusciter un « Vieux Bruxelles » typique et pittoresque, menacé de disparition sous l’influence du cosmopolitisme et de l’« haussmanisation » de la ville. On y suit les tribulations d’un noble tournaisien déchu, Charles Lévé de Gastynes, qui, arrivé à Bruxelles dans les années 1890, loue un modeste logement chez un couple de commerçants du bas de Saint-Gilles. Le couple, qui tient un commerce de tabac, est composé de Rose Neerinckx, Bruxelloise de pure souche, et d’un Wallon, Odon Flagothier. Charles accompagne souvent ce dernier à l'estaminet « À la Boule Plate ». Odon s’y lie avec Jane Reclary, une comédienne qui l’entraîne dans une vie de bohème à travers l’Europe et le mène à sa perte, tandis Charles prend sa place auprès de Rose. Cette intrigue est prétexte à évocation de Bruxellois typiques, dans leurs comportements truculents et leur langage « brusseleir ». Ceux-ci évoluent dans les quartiers du bas de la ville (Marolles, bas de Saint-Gilles, Sainte-Catherine), présentés comme lieux d’une authentique identité bruxelloise. Non localisée, La Boule Plate évoque Le Compas, café célèbre dans le monde de la presse, situé rue Fossé-aux-Loups, où Garnir avait ses habitudes.
Voir : Auguste Vierset, Trois écrivains belges : Louis Delattre, George Garnir, James Vandrunen, Bruxelles, Labor, [1948] ; Coraline Baligant, Charlie Bonnave et Julies Claeys, « Bruxelles pittoresque : une lecture orientée de l’espace urbain dans À la Boule Plate (1907) de George Garnir », Textyles, n°47, 2015, p. 51-67.

GARNIR George, Le Conservateur de la Tour Noire : moeurs bruxelloises, Bruxelles : Etablissements généraux d’imprimerie, 1908.
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GERNAERT Jules, Les yeux de Louise, Malines : L. & A. Godenne, 1909.
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Ingénieur et officier du génie, homme d’affaires, l’auteur se fit surtout connaître en 1913-1914 par son projet de vendre une partie du Congo belge à l’Allemagne (Le Congo belge. Le fond du sac, 1914).
Sous-titré « Roman encyclopédique. Nature-Amour-Hérédité », ce gros roman s’inscrit dans la lignée du déterminisme héréditaire cher à Zola, mais sans la moindre des qualités stylistiques de l’écrivain français. Il se présente comme un roman familial historique consacré à la famille van Hammer, qui commence au XVIIe siècle et s’achève à la période contemporaine. Il développe surtout une histoire d’amour débutant vers 1895 lorsqu’un jeune Belge nommé André est séduit par la belle Louise. Mais celle-ci est pauvre, et la proie d’Isaac Bloch, un juif cupide qui finira par la forcer au mariage. L’intérêt principal du livre réside dans ses nombreuses descriptions de la ville : de la Grand-Place, des parcs Léopold ou de Bruxelles, des banlieues (la vallée de la Senne, Groenendael, les Quatre-Bras) et de la vie quotidienne d’un milieu de gens d’affaires se piquant d’art. On notera ainsi une description détaillée d’un atelier d’artiste. Le récit développe par endroits une véritable réflexion urbanistique. Le portrait d’Isaac Bloch témoigne par ailleurs d’un violent antisémitisme.

GUISLAIN Albert, Bruxelles : Atmosphère 10-32, Paris, Bruxelles : L’Eglantine, 1932.
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GUISLAIN Albert, Découverte de Bruxelles, Bruxelles : L'Eglantine, 1931.
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HANNON Théodore, Au pays de Manneken-Pis, Bruxelles : H. Kistermaeckers, 1883.
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Théodore Hannon (1851-1916) est aujourd’hui principalement connu comme promoteur du naturalisme en Belgique. Au cours de sa vie, il usa de plusieurs casquettes : après avoir abandonné la médecine, il devint peintre, graveur, poète, critique d’art et de littérature, revuiste et directeur de revue. Tant pour les lettres que pour les arts, il sut trouver ses maîtres : Joris-Karl Huysmans et Félicien Rops. Il collabora à diverses revues et cercles littéraires et artistiques tels que la Jeune Belgique et la Société Internationale des Aquafortistes. Surtout, il contribua à fonder, en 1875, la revue d’avant-garde L’Artiste qui se tourna résolument vers le naturalisme lors de son directorat et prit pour devise « Naturalisme-Modernité ».
Le recueil de poésie Les Rimes de Joie (1881) consacra Hannon comme poète tout à la fois baudelairien et naturaliste. Au Pays de Manneken-Pis est publié deux ans après ce premier succès, en 1883, et en est une version revue et augmentée, affichant désormais explicitement son inscription dans le sol bruxellois. Publié chez l’éditeur naturaliste Henry Kistemaeckers et illustré par Amédée Lynen, Manneken-Pis mêle clichés flamands et images baudelairiennes. Sous-titrés « études modernistes », ces poèmes s’inscrivent dans la perspective d’une nouvelle relation entre l’art et la réalité contemporaine et se rapprochent indéniablement du genre des physiologies par le regard porté sur les mœurs et les types bruxellois.
Voir : Christian Berg, « Le Suffète. Note sur Théodore Hannon et les Rimes de joie », dans Paul Delsemme et Raymond Trousson (dir.), Le Naturalisme et les Lettres françaises de Belgique, Bruxelles, Éditions Université libre de Bruxelles, 1984, p. 129-140 ; Mélanie de Montpellier d’Annevoie, « Au Pays de Manneken-Pis de Théodore Hannon : analyse de la représentation de Bruxelles », Textyles, n°53 (2018), p. 141-152.

HYMANS Louis, Bruxelles au temps jadis, Bruxelles : J. Lebègue et Cie, [s.d.]
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KISTEMAECKERS Henry Fils, Lit de cabot : moeurs de coulisses, Bruxelles : H. Kistemaeckers, 1892.
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Fils du célèbre éditeur du même nom, Henry Kistemaeckers (1872-1938) débute à l’âge de vingt ans dans le champ littéraire belge naturaliste avec la publication de son premier roman, Lit de cabot. Mœurs de coulisses. Étudiant en lettres à l’Université de Bruxelles, il se lance à la fois dans la littérature, le théâtre et le journalisme. Ambitieux, il quitte ensuite la Belgique pour poursuivre sa carrière à Paris. Il y fréquente le « Tout-Paris » et collabore à plusieurs périodiques de renom. En 1903, il se fait naturaliser français. Il s’illustrera ensuite en tant qu’auteur dramatique à succès ainsi que comme scénariste de cinéma, devenant ce que l’on appelle un « auteur commercial ».
Lit de cabot décrit avec vivacité les mœurs curieuses d’une troupe de petits comédiens en tournée au théâtre de l’Alhambra. Henry Kistemaeckers y utilise tous les ressorts du naturalisme, accentuant volontiers dans ses descriptions le caractère sordide des milieux interlopes de la capitale. Le récit dépeint les vadrouilles et les frasques des cabotins à travers le Bruxelles nocturne et ses coins louches. De la petite rue des Bouchers aux Galeries Saint-Hubert, en passant par le quartier de la Grand-Place et ses cafés, l’écrivain observateur décrit minutieusement ces espaces et les populations qui les fréquentent. En dehors des virées nocturnes de la troupe, Kistemaeckers révèle les misères dont ce milieu est accablé. Esclaves de l’appréciation aléatoire du public des boulevards, les petits comédiens de Lit de cabot subiront cruellement les aléas de la débâcle.
Voir : Christian Janssens, « Henry Kistemaeckers, un “auteur commercial” dans le théâtre et le cinéma français, de la Belle Époque aux années 1930 », Textyles, n°49, 2016, p. 113-132.

LAGRANGE E., Souvenirs d'une famille bruxelloise. Le bombardement de 1695, Bruxelles : Office de publicité, [s.d.].
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LECLERCQ Emile, L’Avocat Richard, Bruxelles, Leipzig : A. Schnée, 1858, 2 tomes.
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LECLERCQ Emile, La première sève, Bruxelles : A. Schnée ; Paris : E. Dentu, [1860].
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LEDIEU Alcius, Un mois à Bruxelles : Impressions et souvenirs d'un touriste, Bruxelles : J. Lebègue et Cie, 1905.
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LEMONNIER Camille, Madame Lupar. Roman bourgeois, Paris : G. Charpentier et Cie, 1888.
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Camille Lemonnier (1844-1913), écrivain et journaliste né à Ixelles, fit ses débuts dans la critique d’art avant d’entamer une carrière de romancier. Affichant un certain lyrisme et une constante recherche de raffinements stylistiques, ses romans se distinguent du naturalisme français dont, en raison de l’exploitation de certains sujets, on a eu tendance à le rapprocher. On lui doit, entre autres, Un mâle (1881) – qui fit de lui le chef de file de la « jeune » littérature belge –, Happe-Chair (1886) ou encore La Fin des bourgeois (1892). Dans La Vie belge (1905), il trace un portrait de la Belgique, et plus particulièrement du Vieux Bruxelles en pleine mutation, tandis qu’Une vie d’écrivain (1945, rééd. 1994), tout en évoquant sa ville natale, affiche une visée plus nettement autobiographique.
Situé essentiellement à Bruxelles (hormis une villégiature à la côte belge), Madame Lupar raconte les tribulations de Léonie Lupar, coquette femme d’origine modeste mariée à un petit employé du Ministère. Éprise de luxe et de confort, l’héroïne arrondit ses fins de mois en se prostituant en cachette. Elle accumule ainsi, à l’insu de son naïf époux, un petit capital qui lui permet, entre autres, d’assouvir sa passion pour la décoration intérieure de sa maison et d’assurer son ascendant sur son mari. S’octroyant une grande liberté de mouvement, elle parcourt les hauts lieux de la promenade bruxelloise (Parc Royal, Galeries Saint-Hubert, rue Montagne de la Cour, rue de la Madeleine, cafés, grands magasins) et organise ses rencontres clandestines d’une part, chez une corsetière de la rue Neuve, d’autre part, dans l’atelier d’un artiste dont elle devient la maîtresse. Soupçonneux, son mari finit par la prendre en filature et à errer dans la ville en quête d’indices pour la confondre.
Voir : Robert O.J. Van Nuffel, « Lemonnier, Antoine, Louis, Camille », dans Nouvelle Biographie nationale, vol. 2, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1990, p. 254-262 ; Philippe Roy, Camille Lemonnier, maréchal des lettres : biographie, Bruxelles, SAMSA Édition et Académie royale de langue et de littérature françaises, coll. « Histoire littéraire », 2013 ; Laurence Brogniez, « Madame est sortie. Parcours féminins dans le roman bruxellois de la seconde moitié du XIXe siècle », Romantisme, n°179, « Littérature et arts au XIXe siècle : questions de genre », D. Zanone, C. Planté (dir.), 2018, p. 85-102.

LIBERT Jean, Capelle aux champs, Bruxelles : Les Ecrits, 1940.
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MAHUTTE Franz, Bruxelles vivant, Bruxelles : Bureaux de l’Anthologie contemporaine des écrivains français et belges, 1891.
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MAHUTTE Franz, Quelques histoires, Paris, Bruxelles : G. Mertens, [s.d.].
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MAHUTTE Franz, Sans horizon, Paris : Nilsson, 1896.
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Franz Mahutte (1862-1927) est un journaliste, romancier et conteur belge. Il fit ses études à l’Université libre de Bruxelles avec Henri Nizet : tous deux furent promus docteurs en philosophie et lettres la même année, en 1881. Les deux auteurs partagent d’ailleurs le même engagement esthétique en faveur du naturalisme. Mahutte évoque, avec une ironie mordante et une prédilection pour le détail sordide, la vie des médiocres, que ce soit en province ou dans la capitale. Le caractère « bas » des personnages contraste avec la recherche formelle d’un style coruscant et raffiné, proche de celui d’un Lemonnier. Mahutte évoque très souvent Bruxelles dans ses récits (Contes microscopiques, 1886 ; Bruxelles vivant, 1891). Correspondant du Journal des Débats (Paris), contributeur au Petit Bleu et à La Jeune Belgique, il fut aussi rédacteur en chef du journal La Liberté.
Sans horizon (1896) évoque la pitoyable destinée d’une famille de professeurs, les Marbaix. Le récit s’ouvre sur les tribulations peu glorieuses de la famille Marbaix à Boucy, petite ville de province, où le père occupe la fonction de professeur de latin et de grec. Après le décès de son épouse, le héros s’installe à Bruxelles avec ses deux fils, Paul et Charles. Tandis que le premier menace de ruiner sa famille par de « frayantes gaudrioles », le second, sérieux, obtient son doctorat en philosophie à l’Université. Déçu par son premier emploi dans une banque, il trompe son ennui entre les cafés distingués (Sésino, Mille-Colonnes, Grand-Hôtel) et les bouges du quartier Saint-Laurent avant d’accepter un poste d’enseignant à Famal, dont la vie morne et abrutissante ne lui réussit pas mieux. Allant de déception en déception, Charles Marbaix, confronté à la bêtise de ses collègues, de ses élèves et des notables de la ville, cherche réconfort dans un lupanar d’une ville de garnison voisine. La prostituée allemande auprès de laquelle il avait trouvé quelque affection l’ayant « plaqué », il se résigne à 24 ans, à un avenir résolument « sans horizon ».
Voir : Auguste Vierset, Franz Mahutte, Bruxelles, Société belge de librairie, 1911 ; Georges Rency, « Un oublié. Franz Mahutte », Bulletin officiel de l’Association des écrivains belges, n°8, p. 135-136, octobre 1931 ; Paul Delsemme, « Le mouvement naturaliste dans le cadre des relations littéraires entre la France et la Belgique francophone », dans Paul Delsemme, Raymond Trousson, Le Naturalisme et les lettres françaises de Belgique, Bruxelles, Éditions de l’Université libre de Bruxelles, 1984.

MORTIAUX Henri, Vieux-Bruxelles, Bruxelles : Office de publicité, [s.d.].
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MOSANE Philippe, Mieke : La fiancée du coin du Diable, Paris : Desclée-De Brouwer, [1936].
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PASCHAL Léon, Jeunesse inquiète, Bruxelles : Balat, 1899.
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La vie et l’œuvre de Léon Paschal (1873-1939) sont aujourd’hui peu documentées. Né à Malines, Léon Paschal a accumulé les activités professionnelles et littéraires. Il semble débuter dans le monde des lettres en 1895 par la publication de poésies pour ensuite se consacrer au métier de traducteur. En 1899, il publie son premier roman, Jeunesse inquiète. Ce récit est qualifié par Camille Hanlet de roman autobiographique, affirmation difficile à confirmer étant donné la carence d’informations sur l’auteur. Ce dernier a également signé trois essais dont les titres traduisent vraisemblablement son obsession pour le « génie littéraire ». Il semble qu’il ait terminé ses jours en Hollande où il aurait exercé une carrière de professeur à l’École de Guerre de La Haye.
Jeunesse inquiète dresse le portrait de Max Séveranz, un jeune adolescent à l’existence fade et faussement romantique. Incapable de création littéraire, il cherchera vainement, tout au long du récit, la femme capable d’élever son inspiration. Sa quête donne lieu à plusieurs scènes de déambulations dans des lieux emblématiques de la capitale tels que le Théâtre de la Monnaie, le Parc royal, les Galeries Saint-Hubert, les grands boulevards, etc. Max y expérimente les joies naïves et – surtout – les déceptions de l’amour. Teinté de symbolisme, ce roman de l’échec littéraire évoque la jeunesse d’un écrivain maudit n’ayant pas trouvé à Bruxelles le terrain favorable à sa créativité. On y trouve aussi un portrait indirect du milieu littéraire de l’époque (les Jeune Belgique et Edmond Picard).
Voir : La Lutte. Revue d’art et de sociologie catholique, Bruxelles, février 1900 ; Camille Hanlet, Les Écrivains belges et contemporains de langue française (1800-1946), Liège, Dessain, 1946, 2 vol.


PIERRON Sander, Berthille d’Haegeleere, Bruxelles : Editions du Coq Rouge, 1896.
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Alexandre Pierron (dit Sander, 1872-1945) est né dans une famille dont le père, socialiste convaincu, participera aux premiers congrès du Parti Ouvrier Belge. Contraint d’abandonner précocement ses études, il devient apprenti dessinateur-lithographe. Passionné par les arts, il suit les cours du soir à l’Académie de dessin et d’art décoratif de Molenbeek avant de se tourner vers la littérature. Encouragé par l’écrivain Georges Eekhoud, mentor avec qui il entretiendra une relation homosexuelle, il mène une carrière très active dans le domaine de la critique d’art, collaborant à de nombreux journaux, tout en publiant romans, contes et essais (Le Tribun, 1906 ; Le Beau Voyage, 1923 ; Histoire illustrée de la Forêt de Soignes, 1935, entre autres). Ses nominations en tant que professeur d’histoire de l’art à l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège, puis, à partir de 1904, en tant secrétaire de l’Institut supérieur des Arts décoratifs (future Ecole La Cambre) de Bruxelles, témoignent de sa reconnaissance institutionnelle au sein de monde culturel.
Berthille d’Haegeleere (réédité en 1914 sous le titre Les Rides de l’eau) raconte la vie de Jean Demane, fils d’un forgeron de Molenbeek. La première partie du roman évoque, sur un ton assez bucolique, l’enfance du héros dans ce faubourg rural. La deuxième partie relate la formation de Jean et de son frère Baltus à l’Académie de Molenbeek, puis, pour le premier, l’apprentissage dans l’atelier d’un imprimeur-lithographe du centre de Bruxelles et la rencontre avec un sculpteur sans le sou, Antoine Royvèle, qui le révèle à sa vocation pour l’écriture. Tandis que Jean fréquente les cercles littéraires de la capitale et connait ses premiers succès, Baltus, devenu peintre, est fauché par une maladie. La dernière partie du roman décrit le deuil de Jean qui tente d’oublier son désespoir dans l’alcool, la débauche et la fréquentation des mauvais quartiers proches du canal. L’amour de Berthille, pure jeune fille de son village, le rend à la sérénité et à son art. Cependant, suite à un avortement, causé par leur amour coupable (ils ne sont pas mariés), Berthille meurt et Jean se suicide. Le roman, qui puise dans la biographie de l’auteur, évoque le contraste entre les faubourgs champêtres, paradis perdu menacé par l’urbanisation, et la ville, creuset de la vie artistique mais aussi lieu de perdition.
Voir : Mon bien aimé petit Sander. Lettres de Georges Eekhoud à Sander Pierron (1892-1927) suivies de six lettres de Sander Pierron à Georges Eekhoud. Texte établi et annoté par Mirande Lucien, Lille, 1993.

PIERRON Sander, Le beau voyage, Bruxelles : Office de Publicité, 1923.
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PIERRON Sander, Les rides de l’eau : roman, Bruxelles, Paris : Association des écrivains belges, 1914.
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QUIEVREUX Louis, Bruxelles notre capitale : histoire, folklore, archéologie, Bruxelles, Liège : Ed. PIM Services, [1951].
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Résumé
Auteur d’une œuvre abondante principalement consacrée à la vie quotidienne à Bruxelles, le journaliste Louis Quiévreux (1902-1969) a quitté l’enseignement et son travail d’instituteur en 1924 pour se consacrer à sa carrière à La Dernière Heure et à La Lanterne. Il est aussi le correspondant local de plusieurs journaux britanniques.
Rédigée dans un style vivant et concret, Bruxelles notre capitale se compose de nombreuses chroniques de quelques pages décrivant un Bruxelles méconnu, comme celui des souterrains plus ou moins murés que le journaliste est allé visiter, les vieux hôtels, le souvenir du pensionnat Héger, des détails de construction de l’hôtel de ville ou de demeures particulières, aristocratiques ou populaires. Il évoque la « chapelle à poètes », un cercle nommé La Pléiade qui se trouvait dans une cave de la Grand Place en 1949, animé par Marcel Lecomte (p. 80). Grand lecteur de vieux journaux, l’auteur redonne également vie à de nombreux faits divers.
Ref : Molenbecca, n°31, avril 2008.

QUIEVREUX Louis, Ce jour qui passe : La chronique de la lanterne, Bruxelles-Liège : Editions Pim-Services, [1950].
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QUIEVREUX Louis, Marolles : cœur de Bruxelles : chroniques et histoires pour la découverte de la cité, [Paris] : Dutilleul Editeur, [1958].
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Résumé
Histoire anecdotique, mais bien documentée, d’un quartier de Bruxelles dont l’auteur dresse le portrait au moment de sa disparition, le récit, s’il remonte au XVIIe siècle, vaut surtout par les témoins interrogés et les souvenirs de l’auteur. Ce dernier évoque les salles de danse et les débits de boissons du quartier, la préparation de diverses nourritures « récupérées », les fêtes et leurs animateurs, les petits métiers d’un quartier pauvre.
Ref : Molenbecca, n°31, avril 2008.

QUIEVREUX Louis, Mes mille et un Bruxelles. v. 1. Bruxelles et ses Brusseleirs : types, métiers, zwanze, [Uccle] : Chez l’auteur, 1961.
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RENARD Marius, Notre pain quotidien, Bruxelles : Association des écrivains belges, 1909.
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Né à Hornu en 1869, attaché à l’enseignement technique et artistique de Saint-Ghislain pendant de longues années, Marius Renard s’installe à Anderlecht à partir de 1905. Toujours intéressé aux questions d’enseignement, il y déploie aussi une activité politique au Conseil provincial du Brabant, puis dans sa commune, dont il est élu bourgmestre en 1939. Il est déporté en Allemagne entre 1941 et 1945, et il succombe aux sévices subis pendant sa captivité, en 1948, trois ans après avoir réintégré son poste maïoral.
Son œuvre littéraire est marquée par un souci constant de décrire la vie populaire dans les quartiers qu’il connaît bien. Sa profession de foi est parue dans La Belgique artistique et littéraire sous le titre « Dans le monde des humbles » : « Certains quartiers de Bruxelles ont une beauté spéciale qui exprime une étonnante force de la vie. Ce sont ceux qui abritent le labeur, la joie et le repos des gagneurs de pain. Ils forment un décor où se jouent mille drames de l’existence. Leurs maisons et leurs ateliers racontent le temps qui fut et l’avenir qui vient, parce qu’il faut chercher le prologue des destins futurs de l’humanité, dans le monde du travail et là seulement. » (tome XII, n°36, sept. 1908).
Dans son roman Notre pain quotidien (1909), largement nourri par son expérience personnelle, il raconte l’histoire d’une orpheline boraine venue travailler à Bruxelles et qui découvre les territoires peu familiers de la grande ville. Dans la deuxième partie, le chapitre intitulé « Le Faubourg » présente le quartier de Cureghem Il décrit aussi les rues commerçantes d’Anderlecht : « Charcuteries, boulangeries, magasins de confections, brocantes où l’on bazarde les meubles branlants et les vêtements qui sentent la naphtaline, laiteries, boutiques où l’on vend des légumes, des fruits, des conserves et tant et tant d’autres, multiplient des étalages où se révèle surtout le souci de satisfaire par tous les moyens, la clientèle. »
Voir : Jean Puissant, « Le mécanicien, par Marius Renard », Les Cahiers de la fonderie, n°10, avril 1991, p. 19-23.

ROUJOL F., Les kermesses de Bruxelles, Bruxelles : Service de recherches historiques et folkloriques du Brabant, [s.d.].
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SAEY Maurice, Les dessous de Bruxelles, Bruxelles : Impr. E. Dejardin, [s.d.].
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Maurice Saey (1874-1927) est un chansonnier et auteur de revues théâtrales qui évoquent la vie et les mœurs bruxelloises (Bruxelles 1916). Il publie des contes et nouvelles dans la presse, inspirés eux aussi du folklore bruxellois. Avec Albert Vos, il lance en 1915 le quotidien Le Progrès libéral. Connaisseur de peinture et collectionneur, il est aussi l’auteur de plusieurs salons d’art.
Flirtant avec le genre de la littérature panoramique, le récit raconte les tribulations de Jerry, contraint à quitter l’Angleterre parce qu’une nouvelle loi l’a obligé à mettre fin à ses activités comme propriétaire de casino. La Belgique, sorte d’Eldorado pour les amateurs de jeu, semble être la ville idéale pour son exil forcé. Jerry laisse femme et enfants à Ostende pour s’établir à Bruxelles. Il y retrouve une connaissance, Marabout, qui lui servira de guide parmi les plaisirs nocturnes que la capitale peut offrir. Les déambulations urbaines des protagonistes sont prétextes à diverses digressions sur le développement de la ville et l’architecture, le marché de l’art ou encore la prostitution. Les lieux de divertissement, voire de débauche, occupent le premier plan du récit. Le ton est cynique et le tableau très sombre, laissant transparaître la nostalgie d’un « Vieux Bruxelles » disparu.

LAGRANGE E., Souvenirs d'une famille bruxelloise. Le bombardement de 1695, Bruxelles : Office de publicité, [s.d.].
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SERVAIS Fernand, Souvenirs de mon vieux Bruxelles, Bruxelles : Canon Editeur, [1965-1967], 2 volumes.
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STEEMAN Stanislas-André, Un roman pour jeunes filles, Bruxelles : Editions de La Revue sincère, 1927.
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VAN DE WIELE Marguerite, Filleul du Roi ! Moeurs bruxelloises, Paris : Hachette, 1884.
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Romancière et journaliste, Marguerite Van de Wiele (1857-1941) est une figure de femme auteur particulièrement bien intégrée dans les milieux littéraires belges et français du tournant du siècle. Poussée par le besoin de gagner sa vie, elle s’investit dans le journalisme et collabore à de nombreux quotidiens. Ses romans rencontrant un appréciable succès, elle apparaît comme la première femme belge à vivre de sa plume et à revendiquer clairement le statut d’écrivain professionnel. Très engagée dans les mouvements féministes belges, elle assurera également les fonctions de présidente de la Section du Livre et de la Presse du Conseil national des femmes belges (1907), puis deviendra ensuite présidente du Conseil lui-même et vice-présidente du Conseil International des Femmes.
Filleul du Roi ! se situe « au fin fond de Molenbeek », dans le « Bruxelles populeux », aux frontières campagnardes de la ville. Le Roi est traditionnellement le parrain du septième garçon d’une famille. C’est ce qui se produit dans la famille Sancke, où le petit Léopold, dit Jan, est promis par son père aux plus hautes destinées, à savoir devenir professeur. Mais l’enfant est peu doué et il vient d’une famille pauvre. Le roman raconte sa scolarité difficile malgré l’aide que lui fournit un sous-maître miséricordieux. Son frère aîné, Dolphus, à qui le père refuse de faire des études, se révèle bien plus désireux de faire des études. Il quitte sa famille pour être embauché comme homme de peine à l’Athénée où il apprend par lui-même tout ce qu’il peut. A son tour, il devient aussi ami du sous-maître. L’aîné poursuit donc ses études alors que le filleul du Roi les abandonne. A la fin de l’histoire, chacun aura trouvé la place qui correspond à sa vocation, le cadet reprend la brasserie et le cabaret familial, et Dolphus devient enseignant. Outre Molenbeek, ce roman urbain contient plusieurs descriptions du centre-ville, au gré des déambulations de Dolphus dans la cité : la Grand-Place, Place Sainte-Catherine, Quai au Bois et Canal, Jardin Botanique, rue Royale, parc Royal, Ixelles, La Hulpe, Groenendael.
Voir : Pierre Van den Dungen, « Marguerite Van de Wiele », E. Gubin, V. Piette, J. Puissant, S. Dupont-Bouchat, J.-P. Nandrin, dir., Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, 2006, p. 554-556 ; Vanessa Gemis, « Femmes et champ littéraire en Belgique francophone (1880-1940) », Sociétés contemporaines, n° 78, 2010/2, p. 15-37.

VAN DE WIELE Marguerite, Fleurs de civilisation, Paris :Ollendorff/Société d'éditions littéraires et artistiques, 1901.
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VAN DE WIELE Marguerite, Insurgée, Paris : Bibliothèque Charpentier, 1890.
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Dans Insurgée (1890), Marguerite Van de Wiele dépeint les aventures de Myrrha Naphtali, jeune héritière d’origine juive, qui ne sait que faire de la fortune que lui dispense, sans compter, son père banquier. Vivant une vie de bohème peu conventionnelle, elle se retrouve, à un moment, face au choix entre un beau mariage avec un aristocrate, Paul de Coudenberg, et la fidélité à son vieil ami écrivain, le journaliste Servian, secrètement amoureux d’elle, relation douteuse qui menace son accession à une vie rangée et conformiste. Son cœur la conduira à faire le choix le moins avantageux pour elle : sauvant son ami d’une dette, elle perdra tout espoir d’entrer dans le beau monde et finira vieille fille, veillant sur ses lingots dans son hôtel de maître désert. Myrrha, à qui une grande liberté de mouvement est laissée, est une héroïne excentrique, partagée entre un désir d’intégration et la revendication d’une singularité. Cette tension s’exprime spatialement par la fréquentation (légitime) les hauts lieux de la mondanité (bois de La Cambre, œuvres charitables, marchands d’art et salles de vente, bals, etc.) et celle (proscrite) de la bohème (cafés, théâtre de l’Alcazar, ateliers d’artistes, garçonnière, etc.).
Voir : Pierre Van den Dungen, « Marguerite Van de Wiele », E. Gubin, V. Piette, J. Puissant, S. Dupont-Bouchat, J.-P. Nandrin (dir.), Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, 2006, p. 554-556 ; Vanessa Gemis, « Femmes et champ littéraire en Belgique francophone (1880-1940) », Sociétés contemporaines, n° 78, 2010/2, p. 15-37, Laurence Brogniez, « Madame est sortie. Parcours féminins dans le roman bruxellois de la seconde moitié du XIXe siècle », Romantisme, n°179, « Littérature et arts au XIXe siècle : questions de genre », D. Zanone, C. Planté (dir.), 2018, p. 85-102.

WIELE Marguerite van de, Lady Fauvette, suivie de Histoire d’un ménage, Nouvelle édition, Paris : G. Charpentier et Cie, 1884.
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VAN DE WIELE Marguerite, Misères, Paris : P. Ollendorff, 1893.
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Résumé
Misères est un recueil de nouvelles évoquant toute sortes de drames, et en particulier ceux de jeunes gens ou de vieillards vaincus par les hasards de la vie, leur propre indolence ou de mauvaises affaires. A de rares exceptions près, les misérables sont présentés comme des victimes, des personnalités passives, rares sont les crimes ou les atteintes à l’ordre social dont ils se rendraient coupables. Mais ce sont aussi des individus isolés, souvent sans famille : la misère ouvrière, la misère des travailleurs, n’est pas traitée, à l’exception de la « misère en habit noir », celle des travailleurs intellectuels. Par petites touches, ce sont les lieux de la pauvreté à Bruxelles qui sont évoqués : le bas de Saint-Gilles, un quartier d’Etterbeek, les environs du canal de Willebroeck, la rue des Moineaux, l’hôpital Saint-Remi à Anderlecht, des cafés populaires, mais aussi, par contraste, s’agissant de la misère morale de certains riches, le monde bourgeois du quartier du Béguinage ou de la Porte Louise. L’auteur peint également quelques tableaux d’ensemble de la ville, comme le Canal le dimanche ou la vue panoramique que l’on découvre depuis un point élevé. L’écriture cherche à éviter le pathos, elle se veut réaliste, et son esthétique un peu froide réussit à intéresser le lecteur au sort de tous, femmes et hommes, vieillards, enfants, et même animaux.
Voir : Pierre Van den Dungen, « Marguerite Van de Wiele », E. Gubin, V. Piette, J. Puissant, S. Dupont-Bouchat, J.-P. Nandrin, dir., Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, 2006, p. 554-556 ; Vanessa Gemis, « Femmes et champ littéraire en Belgique francophone (1880-1940) », Sociétés contemporaines, n° 78, 2010/2, p. 15-37.


VANDRUNEN James, Des Ritournelles, Bruxelles : G. J. Huysmans, 1900.
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Résumé
Ingénieur de profession, professeur à l’École polytechnique de l’ULB ensuite, James Vandrunen (1855-1932) fut recteur pendant les années académiques 1901-1902 et 1902-1903. Parallèlement, il collabora au supplément « Le Mouvement économique » de L’Indépendance belge dont, de 1894 à 1914, il assure aussi la critique dramatique. Il a pris l’habitude, dès les années 1879-1880, de noter ses impressions diverses dans une sorte de carnet de bord (En pays wallon, 1903), entre chronique journalistique et réflexions personnelles. Ses ouvrages ont été tirés à petit nombre, et il n’a jamais cherché à faire carrière d’écrivain. Le plus célèbre est Flemm-Oso, 1884, publié sans nom d’auteur. On lui doit aussi les récits de voyage des Heures africaines (1899) et Le Trottoir (1889, cent exemplaires hors commerce) qui présente une suite d’instantanés de la vie citadine saisie dans une optique naturaliste, à l’instar des Goncourt.
Des Ritournelles constituent d’intéressantes chroniques de la vie quotidienne à Bruxelles, présentées dans l’ordre chronologique de l’année d’écriture. L’auteur évoque successivement le jour de l’an ; un spectacle de cirque ; la pauvreté en rue ; la fête de l’Épiphanie et les gâteaux des rois ; les expositions d’art jeune en février (surtout l’Essor) ; la mode du lorgnon ou du face-à-main féminin ; la vie théâtrale ; un concours de chapeaux ; le carnaval ; le bal masqué et le Mardi-Gras de la Monnaie ; les cafés artistiques et chantant ; les fêtes de Pâques ; les fêtes privées et publiques à Bruxelles ; la publicité murale ; les courses hippiques ; la cohue des dimanches d’été dans les gares ; etc. Il donne son opinion sur la confession des femmes (« c’est un vice féminin »), les collectionneurs, la communion, le tourisme, le toponymie bruxelloise, la restauration du bâti ancien, et bien d’autres débats de l’époque. Si la lecture cursive de l’ensemble est un peu fastidieuse, nombre de ces tableautins sont révélateurs de l’esprit du temps et constituent un témoignage vivant sur l’ordinaire de la capitale belge.
Voir : Paul Delsemme, Rendre justice à James Vandrunen [en ligne], Bruxelles, Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, 1999. Disponible sur : <http://www.arllfb.be/ebibliotheque/communications/delsemme111299.pdf> ; «Lettres autographes adressées à James Van Drunen», deux volumes reliés déposés à la Réserve précieuse de la Bibliothèque de l’U.L.B ; Édouard Bogaert, «Notice sur la vie et les travaux de James Van Drunen, professeur honoraire à la faculté des sciences appliquées», dans Rapport de l’Université libre de Bruxelles sur l’année académique 1932-1933, Bruxelles, Éditions de l’Université, 1934.

Bruxelles : Guide illustré, 8ème édition revue et corrigée, Bruxelles : Librairie européenne G. Muquardt, [s.d.].
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